Alors que la crise fait rage et
désagrège les sociétés européennes, conduisant certains peuples du
continent sur la voie du sous-développement, alors même qu’il n’est pas
certain que la France puisse échapper encore longtemps aux conséquences
d’une politique d’austérité qui conduit les Etats membres de la zone
euro, notamment les plus endettés, droit dans le mur, on ne peut qu’être
effaré par l’absence de réaction du pays légal qui, tel l’orchestre du
Titanic, continue de jouer sa partition alors que le paquebot, faisant
eau de toutes parts, s’enfonce dans l’océan glacial.
La comparaison n’est pas gratuite. Mais là où l’orchestre faisait
preuve de courage et de dignité face à une mort certaine, le pays légal,
qui n’a pas, en tant que tel, le droit de désespérer de la France,
encore moins de l’asservir à des instances supranationales, adopte une
attitude psychorigide qui conduit à la trahison des intérêts qu’il est
censé défendre. Car le bien public, seule traduction acceptable d’une
res publica décidément bien incapable d’assurer l’avenir de la nation,
commande tout. Or c’est celui-ci que nos hommes politiques bradent
délibérément, par soumission à une oligarchie cosmopolite à laquelle ils
ont remis le véritable pouvoir de décision et avec laquelle, surtout,
ils entretiennent une complicité idéologique certaine, droite et gauche
confondues, sacrifiant délibérément les intérêts de la nation.
J’en veux pour preuve Copé protestant, lors de son débat avec Fillon le 25 octobre sur France 2, de toute tentation d’alliance avec le Front National en raison de la question européenne, ce qui, avouons-le, rend quelque peu dérisoire la préférence pour l’un ou pour l’autre. Fillon ou Copé, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Seul le style diffère, mais la politique de soumission à l’Europe sera la même : tous deux partagent le même refus d’engager la France sur la voie de sa libération, condition sine qua non de son relèvement. Les rodomontades de Copé découvrant subitement les souffrances du pays réel auquel, dans son propre pays, on ne laisse de plus en plus souvent le choix qu’entre l’asservissement ou l’assimilation à l’envers et la valise — encore faut-il avoir les moyens de partir — ne sauraient faire oublier qu’il a participé, notamment sous la férule de Sarkozy, à une politique, commandée par la Commission européenne, qui a abouti à déposséder les Français de leur culture, de leurs traditions, du simple droit de vivre comme on vit, même lorsqu’on n’est pas croyant, dans un pays modelé par plus de quinze siècles de christianisme. Copé, en singeant le populiste, rend un fier service à l’ensemble de la classe politique qui, liée par une convergence d’intérêts et une connivence idéologique, espère ainsi neutraliser la tentation, elle bien réelle, d’un nombre croissant d’électeurs UMP d’aller voir ailleurs, trahis qu’il sont par une droite parlementaire qui a oublié depuis la fin des années 1970 toute référence nationale. L’appel de Cochin de décembre 1978, placé, comme il le fut, dans la bouche d’un Chirac sans vraies convictions par des âmes bien intentionnées mais sans influence réelle, a représenté, à la fois, le dernier soubresaut patriotique d’une droite empruntant la voie du mondialisme et son premier mensonge à l’adresse d’un peuple français qu’on allait progressivement dépouiller de ses droits essentiels.
Le parti de l’étranger, alors dénoncé, a fini par triompher. Tel un caméléon, il a même adopté les couleurs, certes pâlies, des différentes composantes du pays légal : car qu’il s’agisse des droites gaulliste et libérale réunies au sein de l’UMP, du centre qui a toujours cultivé l’européisme intégral, des gauches molle (parti socialiste) ou rigide (Front de Gauche), jusqu’aux gauchistes qui jouent, dans la surenchère immigrationniste, les idiots utiles du MEDEF, toutes ces traditions politiques reprennent la même antienne européiste, la même dénonciation du danger nationaliste confondu avec le repli frileux sur soi, la même volonté de criminaliser tout sursaut patriotique. Ce qu’ont récemment prouvé les réactions hystériques du pays légal à l’occupation tranquille du chantier de la grande mosquée de Poitiers par Génération identitaire et la brutalité de la répression judiciaire. Comme la Corée du Nord, la république française sombre, chaque jour davantage, dans la dictature du Bien. S’opposer à celui-ci, même pacifiquement, n’est déjà plus manifester une opinion : c’est commettre un délit — demain, ce sera un crime.
Alors que le bateau fait eau de toutes parts ! [...]
François Marcilhac - Pour lire la suite
J’en veux pour preuve Copé protestant, lors de son débat avec Fillon le 25 octobre sur France 2, de toute tentation d’alliance avec le Front National en raison de la question européenne, ce qui, avouons-le, rend quelque peu dérisoire la préférence pour l’un ou pour l’autre. Fillon ou Copé, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Seul le style diffère, mais la politique de soumission à l’Europe sera la même : tous deux partagent le même refus d’engager la France sur la voie de sa libération, condition sine qua non de son relèvement. Les rodomontades de Copé découvrant subitement les souffrances du pays réel auquel, dans son propre pays, on ne laisse de plus en plus souvent le choix qu’entre l’asservissement ou l’assimilation à l’envers et la valise — encore faut-il avoir les moyens de partir — ne sauraient faire oublier qu’il a participé, notamment sous la férule de Sarkozy, à une politique, commandée par la Commission européenne, qui a abouti à déposséder les Français de leur culture, de leurs traditions, du simple droit de vivre comme on vit, même lorsqu’on n’est pas croyant, dans un pays modelé par plus de quinze siècles de christianisme. Copé, en singeant le populiste, rend un fier service à l’ensemble de la classe politique qui, liée par une convergence d’intérêts et une connivence idéologique, espère ainsi neutraliser la tentation, elle bien réelle, d’un nombre croissant d’électeurs UMP d’aller voir ailleurs, trahis qu’il sont par une droite parlementaire qui a oublié depuis la fin des années 1970 toute référence nationale. L’appel de Cochin de décembre 1978, placé, comme il le fut, dans la bouche d’un Chirac sans vraies convictions par des âmes bien intentionnées mais sans influence réelle, a représenté, à la fois, le dernier soubresaut patriotique d’une droite empruntant la voie du mondialisme et son premier mensonge à l’adresse d’un peuple français qu’on allait progressivement dépouiller de ses droits essentiels.
Le parti de l’étranger, alors dénoncé, a fini par triompher. Tel un caméléon, il a même adopté les couleurs, certes pâlies, des différentes composantes du pays légal : car qu’il s’agisse des droites gaulliste et libérale réunies au sein de l’UMP, du centre qui a toujours cultivé l’européisme intégral, des gauches molle (parti socialiste) ou rigide (Front de Gauche), jusqu’aux gauchistes qui jouent, dans la surenchère immigrationniste, les idiots utiles du MEDEF, toutes ces traditions politiques reprennent la même antienne européiste, la même dénonciation du danger nationaliste confondu avec le repli frileux sur soi, la même volonté de criminaliser tout sursaut patriotique. Ce qu’ont récemment prouvé les réactions hystériques du pays légal à l’occupation tranquille du chantier de la grande mosquée de Poitiers par Génération identitaire et la brutalité de la répression judiciaire. Comme la Corée du Nord, la république française sombre, chaque jour davantage, dans la dictature du Bien. S’opposer à celui-ci, même pacifiquement, n’est déjà plus manifester une opinion : c’est commettre un délit — demain, ce sera un crime.
Alors que le bateau fait eau de toutes parts ! [...]
François Marcilhac - Pour lire la suite