
« Le temps où l’Autriche dictait ses
volontés aux pays des Balkans est terminé », hurle, en allemand, à
l’adresse de la délégation autrichienne, Theodoros Sotiropoulos, le
Représentant permanent (ambassadeur) grec auprès de l’Union européenne.
Ses vingt-six collègues sont sidérés et gênés par la violence
nationaliste du propos. Philippe Étienne, l’ambassadeur français,
intervient pour calmer le jeu avant que la présidence chypriote ne lève
la séance.
Objet de cette colère hellène ? La Macédoine (ou FYROM). La
discussion, qui a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, portait sur
l’ouverture ou non de négociations d’adhésion avec ce pays qui a obtenu
le statut de « pays candidat » en 2005. La Grèce s’y oppose tant que la
question du nom de cette ancienne République yougoslave, qu’elle
considère comme appartenant au patrimoine grec, ne sera pas réglée.
L’Autriche, elle, dont l’Empire a longtemps englobé la Slovénie, la
Croatie et la Bosnie-Herzégovine, pousse et pousse encore pour que l’UE
passe sur le corps des Grecs qui ont fait de cette question une affaire
d’honneur national. [...]
La suite sur Coulisses de Bruxelles
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire