La justice internationale vient de se
déshonorer. Alors qu’il s’apprête à fermer ses portes, le Tribunal pénal
international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a acquitté Ante Gotovina et
Mladen Markac, deux généraux croates accusés de crimes de guerre et de
crimes contre l’humanité. Ils avaient été condamnés, en première
instance, à vingt-quatre ans de prison.
La cour d’appel ne nie pas que des crimes aient
eu lieu. Elle argue seulement que les bombardements « éloignés de plus
de 200 mètres de l’objectif militaire ne sont pas indiscriminés, donc
illégaux. » Les 200 000 civils serbes qui ont été amenés à fuir les
troupes de Zagreb apprécieront…
Deux des cinq juges – fait rarissime – se sont élevés contre cette décision. L’un d’eux parle même d’un jugement qui « contredit tout sens de justice ». Résultat : depuis sa création, en 1993, le TPIY n’aura condamné personne pour le nettoyage ethnique dont furent pourtant victimes des centaines de milliers de Serbes. En Bosnie-Herzégovine, en Croatie comme au Kosovo. Ramush Haradinaj, l’ex-Premier ministre kosovar et ex-commandant de l’Armée de libération du Kosovo ne vient-il pas, lui aussi, d’être acquitté par le même tribunal ! Il faut dire que les témoins ont fait défection tant ils étaient soumis à des intimidations… Ici encore, les dizaines de milliers de Serbes contraints de quitter le Kosovo passeront par pertes et profits.
Ceux qui croyaient à la justice internationale doivent aujourd’hui porter le deuil. Nous aurons assisté à une vaste comédie. Nous aurons vu à l’œuvre une justice hémiplégique. Haro sur les Serbes ! Sus aux vaincus ! Et surtout, qu’on n’aille pas demander des comptes à ces bons Kosovars, à ces humanistes de Croates, à ces merveilleux Bosniaques. A croire nos juges de La Haye, il n’y a eu de canailles, de bourreaux, de salauds que dans un camp ! Qui peut les croire ?
Et cette mascarade a un prix ! En près de vingt ans, le TPIY a coûté la bagatelle de deux milliards d’euros.
Boulevard Voltaire
Deux des cinq juges – fait rarissime – se sont élevés contre cette décision. L’un d’eux parle même d’un jugement qui « contredit tout sens de justice ». Résultat : depuis sa création, en 1993, le TPIY n’aura condamné personne pour le nettoyage ethnique dont furent pourtant victimes des centaines de milliers de Serbes. En Bosnie-Herzégovine, en Croatie comme au Kosovo. Ramush Haradinaj, l’ex-Premier ministre kosovar et ex-commandant de l’Armée de libération du Kosovo ne vient-il pas, lui aussi, d’être acquitté par le même tribunal ! Il faut dire que les témoins ont fait défection tant ils étaient soumis à des intimidations… Ici encore, les dizaines de milliers de Serbes contraints de quitter le Kosovo passeront par pertes et profits.
Ceux qui croyaient à la justice internationale doivent aujourd’hui porter le deuil. Nous aurons assisté à une vaste comédie. Nous aurons vu à l’œuvre une justice hémiplégique. Haro sur les Serbes ! Sus aux vaincus ! Et surtout, qu’on n’aille pas demander des comptes à ces bons Kosovars, à ces humanistes de Croates, à ces merveilleux Bosniaques. A croire nos juges de La Haye, il n’y a eu de canailles, de bourreaux, de salauds que dans un camp ! Qui peut les croire ?
Et cette mascarade a un prix ! En près de vingt ans, le TPIY a coûté la bagatelle de deux milliards d’euros.
Boulevard Voltaire
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire