samedi 16 mars 2013

0 Cenon (33) : les ouvriers turcs avaient de faux papiers


Le patron d'une entreprise de travaux publics écope d'une peine de prison.

Les ouvriers en possession de faux papiers ont pu travailler sur des chantiers de la région sans être inquiétés.

Les ouvriers en possession de faux papiers ont pu travailler sur des chantiers de la région sans être inquiétés. (illustration Thierry Suire)



La condamnation à 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis infligée par le tribunal correctionnel de Bordeaux à l'encontre de Sinan Ozturk couvre la détention provisoire effectuée par le patron de la société de travaux publics BGCE à Cenon. Ce chef d'entreprise de 38 ans a été interpellé au printemps 2011 à la suite d'une enquête menée par la Police aux frontières (PAF). À partir d'un banal renseignement, les enquêteurs ont mis au jour un réseau très bien structuré de confection de faux papiers destinés à des ressortissants turcs. Employés dans le bâtiment, ces ouvriers cherchaient à toux prix à obtenir des documents leur permettant de séjourner sur le sol français. Faux actes de naissances et fausses factures EDF étaient payées entre 1500 et 3000 euros pour permettre ensuite de se procurer une carte nationale d'identité. « Je fais du social », a expliqué Sinan Ozturk lors de son audition par la juge d'instruction. Devenu personnage incontournable auprès des ressortissants turcs en situation irrégulière, le chef d'entreprise a nié avoir gagné de l'argent. Les investigations ont cependant permis d'établir qu'il travaillait en relation avec François Arénas, dit « Pépito » et un certain Quelino Gimenez, dit « Paquito ».

« Pour rendre service »
Ces deux connaissances animaient des réseaux distincts et s'occupaient de trouver des attestations de domicile destinées à être produites devant un officier d'Etat civil pour obtenir une carte d'identité.
En quelques mois, ils ont sillonné la région, de mairie en mairie, d'Agen à Jonzac, de Blaye à Saint-Louis-de-Montferrand et de Bègles à Dax. Les deux hommes ont affirmé avoir voulu « rendre service » et avoir fait cela « sous la pression de Turcs ».
Entre 2009 et 2011, le réseau a très bien fonctionné. Les ouvriers en possession de faux papiers ont pu ainsi travailler sur des chantiers de la région sans être inquiétés. Jusqu'à ce que le trio tombe entre les mains de la PAF.
« Pépito » a finalement écopé d'un an de prison avec sursis devant le tribunal et « Paquito » de 60 jours amende à 10 euros 
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