mardi 19 mars 2013

0 Le choix du 19 mars : une décision terrible



Tribune du général (2S) Claude-Denis Mouton sur le choix de la date du 19 mars 1962, comme celle du cessez-le-feu en Algérie. Une décision qui va à l’encontre de la vérité.

J’ai du manquer un épisode, mais j’avais retenu que le 7 novembre 2001, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants poursuivrait le processus législatif ...
...si la proposition de loi visant à retenir le 19 mars comme date de commémoration et de recueillement des victimes militaires et civiles de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc était agréée par 70%des députés. Or, le 22 janvier 2002, 58% des députés présents, soit 48% de l’assemblée, se prononcèrent favorablement. Aussi, le gouvernement, honorant sa parole, décida-t-il de ne pas transmettre pour examen le projet adopté en dessous du seuil fixé au Sénat.
Et voilà que onze années plus tard, en faisant l’économie d’un nouvel examen par l’assemblée nationale - ce qui me laisse perplexe, dubitatif et me conduit à prendre désormais un recul vis-à-vis de ce qui peut être décidé- le Sénat reprend à son compte la proposition et vote favorablement pour officialiser la date du 19 mars : date hautement discutable pour tous ceux qui sont dotés de discernement alors que d’aucuns la jugent seule date significative. L’immense majorité des associations d’anciens combattants, de patriotes et d’anciens militaires ont fait savoir officiellement qu’elle ne se rendrait pas à cette manifestation commémorative.
Si la date du 5 décembre fut officialisée en 2003, pour couper court aux deux manifestations officielles, le 19 mars et 16 octobre, qui recevaient égalité de traitement, après le refus du Président Mitterrand de retenir la funeste date du 19 mars, cette dernière put paraître fantaisiste ou venue de nulle part, mais elle avait le mérite d’être neutre et coupait court à la polémique entretenue des dizaines d’années en l’absence de volonté politique de trancher des gouvernements successifs.
Les esprits qui s’attachent encore à voir, dans la signature des accords d’Evian, la fin de la guerre d’Algérie, font une fixation insultante à l’égard de la mémoire et de l’histoire qu’ils arrangent, verrouillent et surveillent tant ils souhaitent que la majorité s’y conforme.
Ce qui a été signé, ce ne sont que « des accords de chiffons » selon la formule de Georges-Marc Benamou, peu suspect de dérives droitières. Les 111 articles fixés dans les 16 chapitres d’un texte de 92 pages n’ont pas été respectés. Objectivement ce cessez- le-feu fut un leurre. Ce ne fut pas un cessez le feu puisque ce ne fut pas un cessez le sang !
Les représentants français à Evian se faisaient-ils des illusions ? [...]
par Général Claude-Denis Mouton - La suite sur Politique Magazine

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