"(...) de tous les sujets mortels de la justice, le Monarque est le plus sincère qui soit. De plus, la cupidité, fût-elle limitée, trouble la justice comme disposition ; de même la charité, ou amour droit, la rend plus agissante et plus lumineuse.
C’est donc dans le sujet qui peut accueillir le plus d’amour droit que la justice est à son comble. Telle est bien la nature du Monarque ; donc, s’il existe un Monarque, la justice peut s’épanouir parfaitement.
"Que l’amour ait l’effet qui a été indiqué peut être démontré de la sorte : la cupidité, en effet, méprisant l’humanité elle-même cherche autre chose ; la charité au contraire, méprisant toutes les autres choses, cherche Dieu et l’homme et par conséquent le bien de l’homme. Puisque de tous les biens le bien suprême de l’homme est de vivre en paix (...) et que la justice agit avant tout et surtout en vue de procurer ce bien, la charité fortifiera souverainement la justice : la vigueur de celle-ci tenant à la rigueur de celle-là.
" (...) Ce n’est que lorsqu’il est soumis au Monarque que le genre humain existe pour lui et non pas pour autrui : alors seulement on remarque les formes faussées de gouvernement.... à savoir les démocraties, les oligarchies et les tyrannies - qui réduisent en esclavage le genre humain, comme cela apparaît clairement à qui les passe toutes en revue ; seulement alors les rois, les aristocrates appelés optimates, et les zélateurs de la liberté du peuple gouvernent droitement."
Merci à Perseval
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