Éditorial de L’AF 2847 : Hollande contre la famille
Tout tout de suite ! Quand ce n’est pas
le gouvernement qui accélère le calendrier des réformes, c’est sa
majorité qui le presse d’agir au plus vite. Surtout lorsque les réformes
ne coûtent rien au budget de l’Etat. Apparemment du moins, car à long
terme, la rupture avec le pacte social et national pourrait se révéler
budgétivore.
Ainsi, à l’heure où nous écrivons, du vote des étrangers aux élections
locales, promesse électorale de François Hollande dont l’adoption, en
raison du passage à gauche du Sénat, pouvait au printemps sembler une
formalité. Las ! La victoire de la gauche aux législatives n’a pas été
suffisamment écrasante pour lui donner la majorité des trois cinquièmes
au Congrès. Or une réforme constitutionnelle est nécessaire pour
accorder le droit de vote aux étrangers « non communautaires ». Cécile
Duflot, ministre du logement, l’a pourtant assuré, ce mardi 18 septembre
sur France Inter : la mesure sera bien adoptée pour les municipales de
2014, comme s’y était engagé le candidat Hollande. Mais comment ? par un
recours au référendum ? Pour notre écologiste, cela ne sera pas
nécessaire car cette question transcende les clivages politiques.
Elle a malheureusement raison. La majorité des trois cinquièmes au Congrès se jouant à quelques voix, certains parlementaires UMP, subissant l’hégémonie idéologique de la gauche morale, pourraient fort bien jouer les utilités. Peut-être ceux qui, aujourd’hui, au nom d’un égalitarisme mortifère, se sont déjà déclarés favorables au « mariage pour tous ». « Le vote pour tous », « le mariage pour tous », « le droit à l’enfant pour tous » : l’ « égalité » est une divinité insatiable. Mais ces projets révèlent aussi la coupure, dramatique pour la société et pour la France, entre le pays légal et le pays réel. Car si la gauche ne veut pas de référendums ni sur le vote des étrangers ni sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité — ce dernier référendum est d’ailleurs, en l’état actuel du droit, sujet à caution —, c’est qu’elle prendrait le risque de les perdre, les Français ne marchant pas encore tous sur la tête, en dépit de sondages préfabriqués et d’un matraquage médiatique digne des démocraties populaires. Oui, il y en a encore pour penser que le mariage repose non « sur la sexualité », de plus indifférenciée, mais sur la différence des sexes ; il y en a encore pour croire qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère et que l’adoption n’est légitime que si elle reproduit la famille naturelle, cellule de base de la société ; il y en a encore, sur le plan politique, pour considérer que nationalité et citoyenneté vont de pair.
On ne saurait dès lors trop remercier le primat des Gaules de la pertinence et de la force de ses récents propos sur le mariage homosexuel. Déjà, le cardinal-archevêque de Paris, cet été, avait défrayé la chronique en renouant avec la tradition de la prière pour la France lors de la fête nationale du 15-Août. Ses propos, pourtant timides, n’avaient pas été appréciés de tous et certains, à gauche ...et à la gauche de l’UMP, avaient alors dénoncé, au nom d’une conception totalitaire de la laïcité, une immixtion illégitime de l’Eglise dans le sacro-saint « débat démocratique ». Aussi le cardinal Barbarin a-t-il eu raison, vendredi 14 septembre, de rompre avec le politiquement correct en mettant les points sur les i. Du reste, plus fin politique que les radicaux de gauche, le ministre de l’intérieur Manuel Valls, interrogé sur les propos de l’archevêque de Lyon, a estimé qu’il était de « son droit », « peut-être de son devoir », de donner son opinion, jugeant « normale » la confrontation d’idées sur ce sujet. Oui, dire la vérité est un devoir, et pour un homme d’Eglise plus encore : un acte de charité. Évoquant "une rupture de la société", aux « conséquences [...] innombrables », il a ajouté : « Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l’interdiction de l’inceste tombera", rappelant que "mariage est un mot qui veut dire rempart », un rempart qui protège le « lieu le plus fragile de la société, c’est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant ». Tout est dit en quelques mots simples et bien sentis, compréhensibles par tous et on serait presque rassuré d’entendre Bertrand Delanoë juger que le primat ait « un peu pété les plombs » : mais que ces propos pleins de sagesse soit devenus folie aux yeux de la frange de la société qui « fait »pour une large part l’opinion en dit long sur la confusion mentale qui règne aujourd’hui.
Car les propos du primat des Gaules concernent tous les Français, catholiques ou non, croyants ou non : en rappelant les invariants anthropologiques de toute vie sociale, il fait œuvre de salubrité publique. Le cap doit être maintenu et le pire, pour la clarté du message, serait de paraître reculer face à la meute médiatique, en notant par exemple qu’il n’a pas prononcé le mot « polygamie ». Eh bien, il aurait pu ! Il en a du reste plus que suggéré l’idée. Oui, le risque d’une complète désagrégation sociale est réel.
La suite sur L’Action Française
Elle a malheureusement raison. La majorité des trois cinquièmes au Congrès se jouant à quelques voix, certains parlementaires UMP, subissant l’hégémonie idéologique de la gauche morale, pourraient fort bien jouer les utilités. Peut-être ceux qui, aujourd’hui, au nom d’un égalitarisme mortifère, se sont déjà déclarés favorables au « mariage pour tous ». « Le vote pour tous », « le mariage pour tous », « le droit à l’enfant pour tous » : l’ « égalité » est une divinité insatiable. Mais ces projets révèlent aussi la coupure, dramatique pour la société et pour la France, entre le pays légal et le pays réel. Car si la gauche ne veut pas de référendums ni sur le vote des étrangers ni sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité — ce dernier référendum est d’ailleurs, en l’état actuel du droit, sujet à caution —, c’est qu’elle prendrait le risque de les perdre, les Français ne marchant pas encore tous sur la tête, en dépit de sondages préfabriqués et d’un matraquage médiatique digne des démocraties populaires. Oui, il y en a encore pour penser que le mariage repose non « sur la sexualité », de plus indifférenciée, mais sur la différence des sexes ; il y en a encore pour croire qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère et que l’adoption n’est légitime que si elle reproduit la famille naturelle, cellule de base de la société ; il y en a encore, sur le plan politique, pour considérer que nationalité et citoyenneté vont de pair.
On ne saurait dès lors trop remercier le primat des Gaules de la pertinence et de la force de ses récents propos sur le mariage homosexuel. Déjà, le cardinal-archevêque de Paris, cet été, avait défrayé la chronique en renouant avec la tradition de la prière pour la France lors de la fête nationale du 15-Août. Ses propos, pourtant timides, n’avaient pas été appréciés de tous et certains, à gauche ...et à la gauche de l’UMP, avaient alors dénoncé, au nom d’une conception totalitaire de la laïcité, une immixtion illégitime de l’Eglise dans le sacro-saint « débat démocratique ». Aussi le cardinal Barbarin a-t-il eu raison, vendredi 14 septembre, de rompre avec le politiquement correct en mettant les points sur les i. Du reste, plus fin politique que les radicaux de gauche, le ministre de l’intérieur Manuel Valls, interrogé sur les propos de l’archevêque de Lyon, a estimé qu’il était de « son droit », « peut-être de son devoir », de donner son opinion, jugeant « normale » la confrontation d’idées sur ce sujet. Oui, dire la vérité est un devoir, et pour un homme d’Eglise plus encore : un acte de charité. Évoquant "une rupture de la société", aux « conséquences [...] innombrables », il a ajouté : « Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l’interdiction de l’inceste tombera", rappelant que "mariage est un mot qui veut dire rempart », un rempart qui protège le « lieu le plus fragile de la société, c’est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant ». Tout est dit en quelques mots simples et bien sentis, compréhensibles par tous et on serait presque rassuré d’entendre Bertrand Delanoë juger que le primat ait « un peu pété les plombs » : mais que ces propos pleins de sagesse soit devenus folie aux yeux de la frange de la société qui « fait »pour une large part l’opinion en dit long sur la confusion mentale qui règne aujourd’hui.
Car les propos du primat des Gaules concernent tous les Français, catholiques ou non, croyants ou non : en rappelant les invariants anthropologiques de toute vie sociale, il fait œuvre de salubrité publique. Le cap doit être maintenu et le pire, pour la clarté du message, serait de paraître reculer face à la meute médiatique, en notant par exemple qu’il n’a pas prononcé le mot « polygamie ». Eh bien, il aurait pu ! Il en a du reste plus que suggéré l’idée. Oui, le risque d’une complète désagrégation sociale est réel.
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