C’est la
question qui est posée après l’envoi d’un courrier (ci-dessous) adressé
aux 8 500 chefs d’établissement de l’enseignement catholique. Dans
celui-ci, son secrétaire général, le bordelais Eric de Labarre (photo),
exprime officiellement son « désaccord » avec le projet de loi du
gouvernement sur le mariage homosexuel.
S’il ne quitte pas son habituel ton très feutré, celui dont le fils est prêtre au sein de la Fraternité Saint-Pierre, appelle « chaque école, collège ou lycée » à « prendre
les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour
permettre à chacun l’exercice d’une liberté éclairée ». En clair, mettre le sujet du « mariage » homosexuel sur la table, et expliquer le danger d’une telle réforme.
Dans un communiqué de presse, l’Enseignement Catholique précise sa position : « Fort
de son expérience et de son expertise éducatives, l’Enseignement
Catholique partage le point de vue du plus grand nombre des
professionnels de l’enfance. Avec eux, il rappelle que, pour la
construction de l’identité et de la personnalité de chaque enfant et de
chaque jeune, la reconnaissance de la différence sexuelle et le droit
d’accéder à ses origines et à sa propre histoire, sont tout à fait
essentiels. Négliger les droits de l’enfant pour faire prévaloir un
droit à l’enfant constituerait un très grave contresens dont les enfants
seraient les premiers à pâtir. C’est pourquoi l’Enseignement Catholique
est en désaccord avec une évolution législative ouvrant le mariage et
la parentalité aux couples homosexuels ».
Si il n’y a pas pour l’instant d’appel à
joindre la manifestation du 13 janvier à Paris où l’on attend plusieurs
centaines de milliers de personnes, les associations de gauche et
d’extrême gauche dénoncent ce soir « un appel à défiler à peine déguisé ».
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