Le projet de mariage homosexuel a généré
une mobilisation importante des opposants. Cette mobilisation souvent
de qualité, n’a néanmoins pas abouti à une réflexion sur le long terme,
certains militants se faisant facilement piéger par des medias
hostiles.
D’autres disent « Nous ne sommes pas hostiles au
fait que les homosexuels puissent se marier mais nous ne voulons pas
qu’ils aient accès à l’adoption », tout cela pour défendre l’altérité
homme/femme qui sera évidemment absente des couples homosexuels.
Ils se trompent doublement et sans doute pas dans le sens où ils s’y attendent. Premièrement parce dans le droit français le fait d’être marié entraîne automatiquement le droit à l’adoption, l’agrément n’étant refusé que pour des faits graves avérés. Deuxièmement il faut le savoir en France il y a environ 24000 couples agréés et 3500 enfants à adopter dont les deux tiers viennent de pays étrangers. Nombre de ces pays (Russie et Etats africains) sont résolument opposés à l’adoption d’enfants par des homosexuels et ont fait savoir qu’ils refuseraient de céder leurs enfants aux pays ayant adopté ces législations. On le voit donc, si cette loi passe, il sera encore plus difficile d’adopter pour les homosexuels qu’aujourd’hui. C’est un paradoxe car la loi est faite en ce sens, mais un homosexuel en couple peut aujourd’hui adopter en biaisant — il se déclare célibataire —, il ne pourra quasiment plus le faire en se mariant. La loi réduira donc la possibilité d’adopter pour les homosexuels mariés ou célibataires mais aussi pour les couples hétérosexuels mariés car la demande aura augmenté et l’offre diminué*.
Mais le projet législatif ne pourra s’arrêter là. Car le problème exposé dans le paragraphe précédent se révèlera rapidement au grand jour. Les couples homosexuels qui comprendront que leur condition malgré les apparences, a régressé, demanderont des comptes. Cela débouchera pour les couples de lesbiennes probablement au recours à la fécondation artificielle. Mais ce n’est évidemment pas possible pour les couples d’hommes. Ceux-ci seront donc attirés par la gestation par autrui devenue leur seule possibilité d’avoir un enfant.
La gestation par autrui, cela signifie que l’on demande à une femme (de faible condition sociale, ne nous voilons pas la face), moyennant finance, de porter un enfant pour un autre couple que le sien. Et cette pratique sera généralisée car le législateur ne pourra pas réserver cette gestation aux couples gays, elle concernera aussi les couples hétérosexuels stériles.
On peut à la rigueur être philosophiquement favorable au mariage gay par souci de tolérance, on ne peut pas cautionner la barbarie des mères porteuses étendue à la société entière, créant un nouveau marché fondé sur le chantage affectif où des couples bien intentionnés seront prêts à payer des sommes folles pour avoir des enfants désirés. Or c’est à quoi la loi en faveur du mariage homosexuel aboutira à plus ou moins long terme. Voilà donc une raison fondamentale de plus s’opposer à l’adoption de la légalisation du mariage homosexuel.
Cadichon
*Ce terme d’offre et de demande est sans doute inhumain car on parle d’enfants en quête de pères et de mères mais il a le mérite de décrire de façon explicite la situation.
Ils se trompent doublement et sans doute pas dans le sens où ils s’y attendent. Premièrement parce dans le droit français le fait d’être marié entraîne automatiquement le droit à l’adoption, l’agrément n’étant refusé que pour des faits graves avérés. Deuxièmement il faut le savoir en France il y a environ 24000 couples agréés et 3500 enfants à adopter dont les deux tiers viennent de pays étrangers. Nombre de ces pays (Russie et Etats africains) sont résolument opposés à l’adoption d’enfants par des homosexuels et ont fait savoir qu’ils refuseraient de céder leurs enfants aux pays ayant adopté ces législations. On le voit donc, si cette loi passe, il sera encore plus difficile d’adopter pour les homosexuels qu’aujourd’hui. C’est un paradoxe car la loi est faite en ce sens, mais un homosexuel en couple peut aujourd’hui adopter en biaisant — il se déclare célibataire —, il ne pourra quasiment plus le faire en se mariant. La loi réduira donc la possibilité d’adopter pour les homosexuels mariés ou célibataires mais aussi pour les couples hétérosexuels mariés car la demande aura augmenté et l’offre diminué*.
Mais le projet législatif ne pourra s’arrêter là. Car le problème exposé dans le paragraphe précédent se révèlera rapidement au grand jour. Les couples homosexuels qui comprendront que leur condition malgré les apparences, a régressé, demanderont des comptes. Cela débouchera pour les couples de lesbiennes probablement au recours à la fécondation artificielle. Mais ce n’est évidemment pas possible pour les couples d’hommes. Ceux-ci seront donc attirés par la gestation par autrui devenue leur seule possibilité d’avoir un enfant.
La gestation par autrui, cela signifie que l’on demande à une femme (de faible condition sociale, ne nous voilons pas la face), moyennant finance, de porter un enfant pour un autre couple que le sien. Et cette pratique sera généralisée car le législateur ne pourra pas réserver cette gestation aux couples gays, elle concernera aussi les couples hétérosexuels stériles.
On peut à la rigueur être philosophiquement favorable au mariage gay par souci de tolérance, on ne peut pas cautionner la barbarie des mères porteuses étendue à la société entière, créant un nouveau marché fondé sur le chantage affectif où des couples bien intentionnés seront prêts à payer des sommes folles pour avoir des enfants désirés. Or c’est à quoi la loi en faveur du mariage homosexuel aboutira à plus ou moins long terme. Voilà donc une raison fondamentale de plus s’opposer à l’adoption de la légalisation du mariage homosexuel.
Cadichon
*Ce terme d’offre et de demande est sans doute inhumain car on parle d’enfants en quête de pères et de mères mais il a le mérite de décrire de façon explicite la situation.
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