dimanche 24 février 2013

0 Prêt à remonter sur le trône



Ce n’est ni une fantaisie ni un fantasme. Le duc d’Orléans est prêt, « si les conditions sont réunies », à offrir à la France une monarchie moderne, gage de pérennité dans l’alternance. Entretien exclusif.

C’est dans son château de Dreux que Jean d’Orléans (de son nom de baptême Jean Carl Pierre Marie d’Orléans) me donne rendez-vous. Le temps est gris, le crachin voile un peu l’horizon. Je m’arrête devant la grille où se pressent chaque printemps les visiteurs et remarque une silhouette qui s’avance vers moi. C’est l’épouse de Jean d’Orléans qui arrive à ma rencontre pour ouvrir le domaine familial à ma curiosité.Pas de domestiques, pas de valets ni d’hommes à tout faire… C’est Philomena de Tornos, duchesse de Vendôme, qui fait grincer l’imposant portail tout en s’excusant de m’avoir laissé sous ce crachin digne d’un mois de novembre.Le château de Dreux, s’il sur-plombe la ville et offre un panorama princier, n’a ni les dimen-sions ni le lustre de Versailles. C’est d’ailleurs dans une pièce de taille très modeste que je retrouve Jean d’Orléans. À peine le temps des présentations faites que je vois apparaître le prince Gaston Louis Antoine Marie d’Orléans, avec ses bottes en caoutchouc et son air canaille.
Je salue ce petit bonhomme et je découvre sous la table, à quatre pattes, la princesse Antoinette Léopoldine Jeanne Marie d’Orléans à la recherche de bras pour se faire câliner… « Je préfère faire plutôt que de m’exprimer dans les médias » Tous les clichés viennent de s’éva-porer en l’espace de quelques mi-nutes. Je ne serai impressionné ni par le décorum, ni par l’arrogance aristocratique. Cette sobriété des lieux, Jean d’Orléans la fait sienne. Jean d’Orléans n’en fait pas mys-tère. Le comte de Paris, son grand-père et fi gure médiatique de son époque, a mis à mal le patrimoine familial. Pas de grandes propriétés à travers la France et l’Europe pour le descendant direct du dernier roi de France, Louis-Philippe, qui a abdiqué le 24 février 1848, il y a tout juste 165 ans… « Nous avons une fondation familiale pour la ges-tion du château d’Amboise (institu-tion reconnue d’utilité publique), nous sommes propriétaires de la forteresse de Bourbon-l’Archambault et, bien sûr, du château où nous sommes actuellement. »En somme, rien de bien rémunérateur…Jean de France, s’il cogère un domaine forestier, se montre le plus souvent sous les traits d’un confé-rencier spécialiste du… patrimoine et de l’histoire de France.
La monarchie, le meilleur allié de la démocratie !
Une histoire qu’il aime à faire dé-couvrir, y compris dans le « 93 », dans un collège en zone sensible. Et sans démagogie, sans renfort de médias, Jean d’Orléans se sent aussi à l’aise devant ces collégiens des zones d’éducation prioritaire qu’avec les passionnés d’histoire… de son histoire en quelque sorte. [..]
La suite sur l’Hebd’o

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