jeudi 21 mars 2013

0 Éditorial de L’AF 2859 : TAUBIRA, CASSE-TOI !



Si nous ignorons évidemment pour l’heure le résultat du bras de fer entre les organisateurs de la Manif pour tous du 24 mars et la préfecture de police qui interdit aux Français opposés à la dénaturation du mariage le droit de défiler sur les Champs-Élysées (NDLR : le référé présenté par la Manif pour tous a été rejeté), nous pouvons d’ores et déjà en tirer les leçons.

Depuis le début, le Gouvernement a tenté dans cette affaire de passer en force, sachant que les Français étaient majoritairement opposés à la conséquence la plus gravissime de cette transgression symbolique de l’ordre naturel : la filiation-fiction. Le pouvoir a dès lors recouru à tous les procédés crapuleux des anciennes dictatures socialistes : agressivité des représentants du pays légal — jusqu’aux ministres — à l’encontre des défenseurs du mariage, notamment catholiques, refus insultant des rapporteurs de l’Assemblée nationale et du Sénat de recevoir, ou de le faire dignement, les associations familiales, les juristes opposés au projet de loi ou les représentants des religions, menaces de poursuites judiciaires contre les opposants sous le prétexte fallacieux de lutter contre l’ « homophobie », envoi de provocatrices ramassées dans les égouts, mensonge d’Etat sur le nombre réel de participants aux différents rassemblements, notamment à la manifestation historique du 13 janvier dernier, sans oublier le refus anticonstitutionnel, sur l’ordre de Jean-Marc Ayrault, du médiocre Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental de prendre en considération une pétition de 700 000 citoyens. La précédente majorité eût agi ainsi que la gauche eût crié au « déni de démocratie ». Et voilà que François Hollande, au plus bas dans les sondages et qui craint, peut-être, la colère du peuple comme un vulgaire dictateur en fin de course, ordonne au préfet de police de Paris, via Manuel Valls, d’interdire l’accès des Champs-Élysées à des citoyens dont l’unique crime est d’avoir montré, lors de leurs précédents rassemblements, combien ils étaient respectueux des biens publics et privés. Veut-il le leur faire regretter ?
Il est clair que l’exécutif, désormais aux abois et donc dépourvu de scrupule, cherche à pousser les opposants à la loi Taubira à la faute. Le ministre de l’intérieur, qui a les media officiels à sa botte et le sait, espère-t-il secrètement pouvoir tirer un bénéfice politique d’éventuels désordres, voire de violences physiques commis par des provocateurs le 24 mars, pour en accuser les opposants au mariage gay ? Lui qui, depuis huit mois, se contente, tel un roquet, d’aboyer face à l’explosion de la criminalité dans les grandes métropoles, y verrait certainement un double avantage : détourner l’attention de l’opinion publique de son incapacité à enrayer la prolifération dans le pays des zones de non-droit et discréditer les Français de plus en plus nombreux à se lever contre un pouvoir qui, abusant de sa légalité, cherche non pas tant, comme ce serait son devoir, à régler les problèmes de l’heure — et Dieu sait s’ils sont nombreux, notamment dans les domaines économique et social — qu’à provoquer une révolution culturelle visant à détruire ce qu’il reste d’ordre naturel au fondement de la société.
Il n’est toutefois pas prématuré d’affirmer que les homosexualistes et tenants de la théorie du genre ont perdu la bataille des valeurs auprès de l’opinion publique, de plus en plus inquiète des conséquences d’une révolution des mœurs dont les échos qui parviennent de l’étranger font hurler, qu’il s’agisse de la négation totalitaire de la différence sexuelle ou de la marchandisation de l’être humain. Plus de cent soixante-dix professeurs de droits viennent ainsi de s’élever contre la validation « par des artifices juridiques » de « bricolages procréatifs ». « Les enfants ne sont ni des objets pour satisfaire un désir, ni des médicaments pour soulager une souffrance », rappellent nos juristes, qui refusent de se « taire devant l’inéluctable marché de la procréation à venir, la marchandisation du ventre des femmes les plus précaires et des enfants fabriqués pour satisfaire les désirs dont ils sont l’objet ». Aussi appellent-ils Taubira, dont le nom est déjà associé à une loi mémorielle réductionniste et racialiste sur l’esclavage, à « renoncer à un texte qui se révèle celui de l’esclavage moderne des femmes et de la nouvelle traite des enfants ». Taubira néo-esclavagiste ? Le paradoxe ne serait qu’apparent tant son action a toujours respiré le mensonge. Sa première loi visait ainsi à culpabiliser la France dont elle souhaitait séparer la Guyane ; sa seconde, aujourd’hui en discussion, tend, sur le fondement d’un mensonge anthropologique, à détruire la cellule de base de cette même nation. En tant que ministre de la justice, son action, indifférente aux victimes et uniquement tournée vers les criminels, transformés en victimes de la société — rengaine socialiste bien connue —, ne repose-t-elle pas, elle aussi, sur un mensonge éthique et social ?
Mais Taubira ne nous intéresse que comme porte-parole d’une gauche enfermée dans son déni de réalité. Ce que les Français retiennent désormais de Hollande, c’est sa veulerie sur les problèmes cruciaux, ses reniements sur les questions économiques et sociales, sa fuite en avant dans une politique étrangère erratique. Alors qu’il s’apprête à rester dans l’histoire de France comme le fossoyeur de l’armée française, il a décidé, en leur livrant le peu d’armement qu’il nous reste, d’aider en Syrie ces mêmes djihadistes que la France combat au Mali. Grand pourfendeur de l’Europe de l’austérité, il s’est rendu complice de la tentative de ponction des dépôts bancaires des citoyens chypriotes à l’instigation de Merkel, patronne de l’Eurogroupe. En France même, comme Sarkozy, il refuse de rompre avec les contraintes d’une monnaie unique et d’un carcan institutionnel européens qui interdisent toute solution durable, allant jusqu’à aggraver, à la demande des marchés, la dissolution de la société française en ouvrant les vannes de l’immigration et en bradant la nationalité.
Oui, le pouvoir, discrédité, s’attend à une réaction populaire d’une ampleur sans précédent. D’où sa propre réaction, paniquée. C’est qu’en annonçant leur volonté de rester sur place jusqu’au retrait de l’infâme projet de loi, les « manifestants pour tous » ont décidé d’entrer en résistance face à un pouvoir qui a perdu toute légitimité. Car cette radicalisation est justifiée : « Ce gouvernement a déclaré la guerre aux familles. Les Français engagent donc un bras de fer : le droit de l’enfant contre le droit à l’enfant » ont récemment déclaré les membres du collectif Printemps français1. Le pouvoir sait déjà que le 24 mars ne sera pas l’ultime manifestation, mais le début d’un mouvement de fond... Qu’après le printemps de Prague, Solidarnosc, Tian’anmen, la Puerta del Sol ou les printemps arabes, les Français, lassés du mépris dont ils sont l’objet, ont eux aussi décidé d’entrer officiellement en résistance.
 Et c’est précisément ce printemps que craint notre Créon mollasson — mais Créon tout de même ! — et que veut récupérer une droite parlementaire prête à tous les reniements — Copé a déjà fait comprendre qu’il ne reviendrait pas sur la loi Taubira.
Dans la guerre que le pays légal a déclarée à notre peuple, l’Action française sera en première ligne. Pour la victoire finale.
François Marcilhac - L’AF 2859

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