Grâce à un article de l’hebdomadaire Le Point, nos lecteurs en sauront un peu plus sur l’étonnant magistrat bordelais qui a convoqué la semaine dernière l’ancien président de la République.
Extraits : « Contrairement aux bons usages dans la magistrature, le juge n’avait pas avisé le parquet de Bordeaux de la convocation, le 21 mars, de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Un fait exceptionnel dans les annales judiciaires. En réalité, le parquet a appris par la presse, dans le milieu de l’après-midi, que l’ancien chef de l’État était dans les murs du tribunal. D’où l’émoi des vingt-sept magistrats du parquet de Bordeaux. « C’est inimaginable, incongru et irrespectueux », réagit, sous le couvert de l’anonymat, l’un d’entre eux.
S’agit-il d’une petite vengeance de la part du juge Jean-Michel Gentil vis-à-vis du parquet ? C’est en tout cas ce que certains magistrats bordelais pensent. Selon eux, le juge n’aurait pas apprécié d’être auditionné, comme Le Point.fr l’avait révélé, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour « violation du secret de l’instruction », à la suite de la publication des procès-verbaux d’audition de Nicolas Sarkozy par le journal Sud-Ouest.
Reste la version du juge Gentil. Diligent, celui-ci aurait prétexté qu’il s’agissait d’éviter les fuites dans la presse pour assurer la tranquillité de l’ex-chef d’État. Une explication qui n’a pas convaincu le petit monde judiciaire local habitué aux méthodes plutôt musclées du magistrat. Et si, à son tour, le parquet de Bordeaux se vengeait en ne requérant pas le renvoi de l’ex-chef d’État devant le tribunal correctionnel… »
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