Une proposition de loi prévoyait de libéraliser la recherche sur l’embryon
En matière de recherche, et à plus forte raison de bioéthique, le droit a toujours tenté de trouver le juste équilibre entre la protection de la vie humaine et la nécessité de permettre certaines recherches thérapeutiques.
Le principe est clair : entre deux maux, il faut choisir le moindre et l’humain doit toujours primer. Les progrès scientifiques des cinquante dernières années nous interpellent en effet sur notre rapport à la technique et posent notamment la question de la disponibilité de l’embryon comme matériau de recherche.En 1994, la loi bioéthique, première en son genre, en posant le principe d’interdiction de la recherche sur les embryons et les cellules souches humaines, ne faisait que reprendre le principe de l’article 16 du code civil qui consacre le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie, réaffirmé par l’article 1 de la loi Veil.
Dix ans plus tard, sans remettre en cause ce principe, le législateur décide de l’assortir d’un régime de dérogations suivant deux critères principaux : les progrès thérapeutiques doivent être majeurs et il ne doit exister aucune alternative possible à l’emploi d’embryon humain. En 2011, le législateur préserve ce principe de justesse mais ouvre la recherche sur les embryons à un cadre extra-thérapeutique. On autorise ainsi la manipulation des cellules souches à des fins de recherche fondamentale, sans perspective de soins pour les patients, pour servir la pure connaissance scientifique. [...]
Théophane Le Méné - La suite sur Causeur
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