De longue date, la gauche française a aimé jouer à se faire peur. Internationale noire, Ordre nouveau, fascisme éternellement renaissant, nervis de Le Pen, 0pus Dei tentaculaire, milices paramilitaires, en attendant le retour du complot jésuite et l’arrivée des Raéliens au pouvoir.
S’il est désolant de voir une Frigide Barjot tenter de se dédouaner en dénonçant l’aile « radicale » du collectif de la Manif pour tous, il est parfaitement grotesque de voir un Manuel Valls potasser à la hâte son Code pénal, juste histoire de voir comment il pourrait dissoudre la nébuleuse du Printemps français, en même temps que Béatrice Bourges, sa porte-parole. Ce qui va être coton, c’est qu’à l’instar du GUD, le collectif en question n’a pas la moindre existence juridique. Un peu comme les Indignés de Madrid ou les Occupy Wall Street de New York, mouvements tout aussi informels et pas plus violents que l’objet de ces lignes, mais qui bénéficient d’une rare indulgence médiatique en nos contrées. Comme quoi il y aurait les « bons » et les « mauvais » manifestants… Les révoltés qu’on salue et ceux qu’on rêverait de voir finir au gnouf. [...]
Nicolas Gauthier - La suite sur Boulevard Voltaire
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