vendredi 31 mai 2013

0 Une nouvelle très importante qui nous vient de nos amis italiens...

 
Déclaration de Giorgio Pagano, Secrétaire de l’Esperanto Radikala Asocio (ERA)
 
Rome, 24 mai 2013. « J’exprime toute ma satisfaction et celle de toute l’ERA pour la nouvelle que le Tribunal Administratif Régional (T.A.R.) a accueilli le recours contre la politique linguistique de l’École Polytechnique de Milan (le "Politecnico")...
...qui aurait eu pour effet d’exclure l’italien comme langue d’enseignement des cours de Diplômes de Master et de Doctorat.
J’ai particulièrement plaisir à citer des points du jugement du T.A.R. qui confirment les principes soutenus depuis toujours par l’ERA :
"Comme il a été déjà souligné, l’usage exclusif de la langue anglaise ouvre l’Université aux pays dont la culture est caractérisée par l’usage de la langue anglaise mais on ne tient pas compte de la longue haleine sous-jacente à la nécessité d’internationaliser, qui comporte une ouverture au pluralisme culturel, tout en gardant la centralité de la langue italienne, et non pas une ouverture sélective, puisque limitée à une seule langue.
On ne veut pas nier que l’usage de la langue anglaise soit particulièrement répandu mais cela ne signifie pas que l’usage obligatoire et exclusif de cette langue favorise l’internationalisation de l’Université parce-que il n’y a aucune corrélation entre l’usage de l’anglais et la possibilité de diffuser les connaissances, la didactique, les méthodes d’enseignement pratiquées par le “Politecnico” par rapport aux contenus des différents cours qui composent les diplômes de Master ou de Doctorat. Du reste, on a déjà discuté du fait que la marginalisation de l’italien, qui se vérifie de telle sorte, contraste soit avec le principe de la primauté de la langue italienne, soit avec l’objectif de l’internationalisation parce-que l’exclusion de l’italien des enseignements spécialisés implique que l’ouverture à l’étranger soit unidirectionnelle, c’est à dire orientée à promouvoir, par l’usage d’une spécifique langue étrangère, la diffusion des connaissances et des valeurs qui s’expriment typiquement en cette langue, en oubliant que l’internationalisation implique aussi la diffusion des connaissances et des valeurs qui, dans les différents sujets, sont apportés par la culture italienne et qui se manifestent en langue italienne.".
Une vraie internationalisation consisterait dans "l’activation d’instruments qui permettent aux étudiants étrangers d’expérimenter et de connaître la didactique italienne".
Par conséquent, "les choix effectués par le Sénat Académique [l’équivalent italien du Conseil scientifique, ndt] avec les délibérations contestées se révèlent disproportionnés soit parce qu’ils ne favorisent pas l’internationalisation de l’Université, mais en adressent la didactique vers une langue spécifique et vers les valeurs culturelles dont cette langue est porteuse, soit parce qu’ils compriment, de façon non nécessaire, les libertés, reconnues par la Constitution, dont les étudiants tout comme les enseignants en sont les porteurs".
Si le projet collaborationniste et sécessionniste de Azzone [le Recteur du Polytechnique, ndt] avait pris les devants sans obstacles, il ne restait plus qu’a enlever à Milan la Médaille de Ville émérite du “Risorgimento” national.
L’espoir est que cette nouvelle condition puisse représenter le début de la revanche pour notre pays, en visant directement à l’internalisation de et dans la langue italienne en sorte de déployer tout le potentiel inhérent à la culture et à la langue italienne pour une relance sur grande échelle du “fait en Italie”.
Il s’agit d’une leçon, celle du Tribunal Administratif de la Lombardie, qui devrait valoir pour toute l’Europe. Dans une époque où les vrais débats de l’UE sont sur l’exclusion des produits culturels du futur accord de libre-échange avec les Etats-Unis et sur la proposition du Président Hollande de construire en deux ans un gouvernement fédéral pour la zone Euro, on doit confirmer avec force et conviction que la politique linguistique revêt une importance fondamentale, en tant que conditio sine qua non du développement démocratique et indépendant de notre continent. L’Europe doit être capable de catalyser tous les possibles avantages qui pourraient lui venir de l’impulsion de deux phénomènes confluents et qui se renforcent l’un avec l’autre : la relance des langues et cultures des peuples européens et celle de l’espéranto langue fédérale européenne qui consentira aux citoyens de langue maternelle anglaise et non de pouvoir jouer à égalité et de lancer les Nations Unies d’Europe comme pôle d’attraction culturel et créatif mondial, en nous montrant au monde comme partenaires plus équitables, ouverts, démocratiques et fiables que les Etats Unis d’Amérique ou du bloc des pays anglophones dans leur ensemble.".
Bureau de presse ERA ONLUS : orlandilapo@gmail.com

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