VIDEO - Le refus du maire d’Arcangues de marier un couple d’hommes suscite de nombreuses réactions
Jean-Michel Colo, maire d’Arcangues. (photo J.-D. Chopin)
Le refus de Jean-Michel Colo de marier un couple homosexuel, premier cas de ce type en France, devrait rapidement trouver des suites judiciaires. C’est en tout cas ce qu’a annoncé Alexandre Marcel, président du Comité de défense des homosexuels.
« Nous allons déposer plainte contre les adjoints et le maire d’Arcangues pour discrimination »,promet l’intéressé. Depuis que l’affaire a été rendue publique les condamnations pour l’instant verbales s’accumulent à l’encontre du premier magistrat et de son conseil municipal.
Celle du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, en visite ce week-end dans le Lot-et-Garonne, est claire : les contrevenants à la loi sur « la mariage pour tous » s’exposent à « une sanction pénale particulièrement importante ». Les élus qui discriminent des couples homos peuvent être condamnés à une peine de trois ans d’emprisonnement et à une amende de 45 000 euros ! Pas certain dans ces conditions que l’attitude de Jean-Michel Colo fasse des émules.
Jean-Michel et Guy, à qui le maire d'Arcangues refuse le mariage, avaient confié à Sud Ouest vendredi qu'ils étaient prêts à se lancer dans une bagarre juridique pour faire respecter leurs droits. Ils ont contacté la préfecture de Pau et de Bayonne et ont prévu d'envoyer leur carte d'électeur à Christiane Taubira, garde des Sceaux. Ils menacent également de ne plus payer leurs impôts locaux.
« Absurde »
Marc et Joseph, second couple homosexuel du Pays basque à s’unir, samedi prochain à Biarritz, sont tous les deux choqués par cette situation. « Un maire doit respecter les lois de la République. Ce qui se passe à Arcangues est totalement absurbe. »
Reste à souligner que Jean-Michel Colo a aussi reçu des messages de soutien depuis deux jours. Des appels sur les réseaux sociaux sont lancés en sa faveur par les opposants au mariage gay. À voir si le flot des supporters du maire d’Arcangues va grandir ou pas, alors que semblait s’essoufler la dynamique de la Manif pour tous.
NDLR : Si le mouvement des manifs pour tous a fait son temps, celui du Printemps français ne fait que commencer ! Ce genre de situation où des "Antigone" de la légitimité s'opposent à des "Créon" du légalisme va croître. Il faut leur permettre d'aller jusqu'au bout, y compris jusqu'au moment où l'ensemble d'un conseil municipal sera "suspendu" et que le préfet sera contraint de décider de tout à la place des élus : alors la dictature se dévoilera seule !
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