Il suffit donc que quelques grandes enseignes violent avec cynisme une décision de justice protégeant le principe du repos dominical pour que le gouvernement se plie à leur volonté : il est vrai qu’il s’agit de porter une nouvelle atteinte à la fois à la structure chrétienne de la société française et à la famille.
Et que la majorité socialiste semble avoir été élue pour cela ! S’il faut une nouvelle preuve de la collusion idéologique entre la droite libérale et la gauche sociétaliste, l’aggravation de la très sarkosyste loi Mallié la fournit aisément sous couvert, évidemment, de laisser à ceux qui le « désirent » la possibilité d’exercer leur « liberté » de travailler le dimanche... Maurras parlait dans Libertés et Libéralisme, texte écrit en 1906 mais d’une actualité toujours aussi brûlante, de la célèbre liberté ...libérale de mourir de faim. Cette idéologie mortifère ne change pas, qui, avec cynisme, impose aux salariés de choisir entre leur vie familiale et sociale et leur salaire, tout en réduisant les Français au consumérisme. On dira que le travail le dimanche concerne les étudiants ? Outre qu’il s’agit d’un mensonge — l’encadrement n’est pas composé d’étudiants —, cette ouverture a également pour conséquence, voire pour objet, une concurrence déloyale envers un moyen commerce qui ne peut pas rivaliser... Et qui devra licencier non pas des étudiants, mais des salariés chargés de familles lorsque l’ouverture des grandes enseignes aura été généralisée. De toute façon, on ne réglera pas le problème du revenu des étudiants en déstructurant la société. Quant à l’argument économique, il ne tient pas : on ne dépense que ce qu’on a, dimanche compris. Et on peut changer des habitudes artificiellement imposées. D’ailleurs, un pays comme l’Autriche, qui est impitoyable sur le principe du repos dominical, a un taux de chômage — 4,7 % — à faire pâlir la France — 11 % !
Le projet de budget pour 2014 est lui aussi une agression à l’égard des familles, principalement des classes moyennes. L’UMP, là encore, ne manque pas d’air en accusant le gouvernement d’étrangler les Français : Sarkozy a passé son quinquennat à créer de nouvelles taxes tout en délaissant la politique familiale. Mais il est vrai que, Hollande regnante, le paradis socialiste se transforme en enfer fiscal : abaissement du plafond du quotient familial, suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité et de l’exonération fiscale des majorations de retraite pour charges de famille, hausse des taux de TVA, non-indexation des aides au logement (APL)... Jamais les familles françaises, et parmi elles les plus nombreuses, n’auront été autant punies d’assurer le renouvellement des générations et donc l’avenir de la société. Il est vrai que l’Europe a déjà prévu de remplacer la démographie nationale par l’immigration, une politique de grand remplacement que Manuel Valls a décidée de favoriser en revenant aux 100 000 naturalisations annuelles du sarkozysme triomphant (2007-2010). On comprend qu’il s’attaque avec un mâle accent aux Roms... Si évidemment il ne s’agit pas de nier les graves problèmes, y compris en termes de délinquance et de criminalité, que posent certains membres de ces populations dont le mode de vie est « en confrontation » (dixit Valls) avec celui des Français , comment ne pas voir qu’ils sont l’arbre qui cache la forêt, d’autant que le pays légal — PS et UMP réunis — n’a pas l’intention de remettre en cause l’ouverture totale des frontières européennes au 1er janvier 2014 ? Manuel Gaz est le ministre de l’esbroufe, sauf quand il s’agit de harceler et de priver de leurs droits civiques les défenseurs de la famille et de la société française.
Nous revenons à notre sujet initial et, malheureusement, craignons de devoir encore le faire souvent... tant que la France sera en république. Mais le cynisme de Hollande a passé la mesure ces dernières semaines. Rappelez-vous : s’agissant de l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) des couples hétérosexuels — excusez le pléonasme, rendu nécessaire par la loi Taubira — médicalement stériles aux paires féminines qui le sont, elles, structurellement, Hollande avait déclaré le jeudi 28 mars sur France 2 qu’il « respecterait » l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur le sujet. D’aucuns y avaient vu alors une façon d’enterrer le projet... C’était sans compter sur le manque de scrupule d’un président par défaut qui dirige l’Etat comme il dirigeait le PS : en jouant sur les « courants ». Aussi n’a-t-il pas hésité à faire main basse sur ce même CCNE en en changeant vingt-deux membres sur trente-neuf à l’occasion d’un renouvellement obligatoire de sept d’entre eux : non content d’évincer, sans même les prévenir, les représentants des religions, il y a désigné des amis personnels, tel Jean-Pierre Mignard, et des personnalités dont la compétence se résume à être proches des courants sociétalistes les plus « progressistes », telle la sénatrice PS Michel Meunier. N’est- ce pas dans la suite logique du traitement scandaleux réservé aux représentants des religions, principalement à Mgr Vingt-Trois, lors de leur audition sur le « mariage pour tous » devant l’Assemblée nationale ? Une nouvelle composition bienvenue également pour les avis que ce même CCNE sera bientôt invités à rendre, n’en doutons pas, sur l’euthanasie ou la GPA — pour les paires masculines.
Parallèlement, Hollande a coupé les vivres au Haut Conseil à l’intégration, qui avait préconisé, en avril dernier, l’interdiction du port du voile islamique à l’université, au profit du nouvel Observatoire de la laïcité, présidé par Jean-Louis Bianco et auquel Jean-Marc Ayrault a nommé, le 22 septembre, Dounia Bouzar, ancienne membre du Conseil français du culte musulman qui, dès le le lendemain, dans le magazine Challenges, a déclaré que la France, Etat laïque, « doit remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l’Aïd »... Ou comment, sous prétexte du contraire, favoriser le communautarisme, en déstructurant toujours davantage la société française par la négation de ses racines chrétiennes. Pierre Bergé et Jacques Attali, inspirateurs du pouvoir, y sont eux aussi publiquement favorables. Là encore, le libéralisme, sachant qu’il a dans le PS un allié idéologique, favorise la déchristianisation de la France : à peine Hollande élu, en juin 2012, le congrès de l’Association nationale des DRH, qui est dans l’orbite du MEDEF, n’a-t-il pas demandé au ministre du travail de supprimer trois fêtes chrétiennes, en vue de favoriser le communautarisme au sein de l’entreprise ?
Ceux qui, tout en se disant patriotes et « sociaux », ne comprennent pas combien le rétablissement économique du pays est solidaire de la lutte pour la cohésion sociale n’ont rien compris. Un pouvoir financier apatride a trouvé dans l’Etat PS, qui s’instaure, un complice zélé pour mettre le peuple français en coupe réglé. Nous combattrons l’un et l’autre sans aucune faiblesse.
François Marcilhac - L’AF 2871
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