Le 9 octobre prochain, le Président de la République vous demandera
de voter le traité européen de stabilité financière. L’article 8 de ce
traité menace de lourdes sanctions financières les pays qui ne
ramèneraient pas leur déficit public au-dessous de 3% de leur PIB et
leur dette au-dessous de 60% de ce même PIB.
Répondre favorablement au Président, voter le traité, cela signifie
soit, que vous faites confiance au gouvernement actuel pour répondre à
ce double objectif. Pari risqué. Soit, que vous acceptez délibérément de
sanctionner financièrement votre pays, comme si cette malheureuse
France ne souffrait pas déjà suffisamment.
La punition affligée aux contrevenants est de 0,1% de leur PIB.
C’est-à-dire deux milliards d’euros en ce qui concerne la France. Que le
gouvernement socialiste ne fasse pas redescendre le déficit public
et/ou qu’il ne ramène pas la dette à moins de 60%, et ce sont deux
milliards d’euros d’amende qui tombent sur les contribuables français,
vos électeurs. Prendrez-vous ce risque ?
Vous ne pouvez pas voter ce texte uniquement par solidarité envers
l’ancien Président de la République, qui l’a initié. Comme si celui-ci
n’avait jamais commis d’erreurs.
L’intérêt
de la France et des Français passe bien avant la discipline de parti,
bien avant toute solidarité quelconque. Lorsque l’on dira au
contribuable de votre circonscription, déjà trop pressuré, que l’on
augmente ses impôts pour payer les amendes de Bruxelles, celui-ci aura
une pensée pour vous qui vous êtes joints aux socialistes pour voter
ensemble le TSCG.
En un mot, Mesdames et Messieurs les députés, les Français comptent
sur le soin que vous portez à leurs intérêts, votre honnêteté
intellectuelle et sur le sens que vous donnez à vos engagements pour ne
pas voter, le 9 octobre prochain, le traité de stabilité financière.
Dans cet espoir, je vous prie de croire, Mesdames et Messieurs, à l’expression de ma haute considération.
Dominique Droin (blog)
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