“La vérité, c’est que quelqu’un qui, dans un environnement hostile,
ose simplement dire ce qu’il est, ou dire pour qui il vote, est mille
fois plus courageux - je le dis sans aucune fausse modestie, je ne
cherche pas votre approbation, je le dis parce que c’est la vérité - que
quelqu’un qui vivant comme moi dans un milieu de sympathisants qui
attendent qu’il le dise, dit : “Oui, je suis de droite, oui je suis
catholique, oui je suis un militant de la cité catholique”. Parce que
cela, pour quelqu’un dans ma situation, il n’y a aucun courage à le
faire. Quand on vit, au contraire, dans une banlieue communiste, qu’on
travaille dans un environnement médiocre, moyen, antipathique, dans
certaines administrations par exemple, et qu’on dit aux gens qu’on
côtoie tous les jours : “Oui je suis catholique”, même sans grande
violence, sans agressivité, quand on le manifeste tout simplement par sa
présence et par son comportement, c’est là que l’on est réellement
courageux. C’est un fait d’une très grande importance : les gens les
plus courageux, aujourd’hui, sont ceux qui font les plus petites choses.
Les grandes gueules ne font pas preuve de courage.”
Serge de Beketch - A l’appel de Denikine
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