C’est une 1ère
en France. Une bordelaise de 25 ans, Marion Larat, attaque en justice
le groupe Bayer. Elle accuse la pilule de 3ème génération fabriquée par
le géant pharmaceutique d’avoir provoqué l’AVC qui l’a laissée
lourdement handicapée.
Comme le révèle le Monde dans son édition du 14 décembre,
en juin 2006, cette élève de classe préparatoire au lycée Montaigne de
Bordeaux est victime un AVC massif (accident vasculaire cérébral). Un
œdème se développe dans son cerveau, elle plonge dans un coma dont elle
se réveille, trois jours plus tard, hémiplégique et aphasique.
S’ensuivent neuf opérations au CHU de Bordeaux, des mois en centre de
rééducation. « Elle est désormais handicapée à 65 %, épileptique, sa
main droite ne lui est plus d’aucune utilité (elle était droitière), sa
marche et son élocution sont extrêmement laborieuses ».
Selon Le Monde, elle doit porter plainte ce vendredi 14 décembre auprès du procureur de Bobigny en Seine-Saint-Denis pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine
» contre les laboratoires pharmaceutiques allemands Bayer qui
fabriquent ces pilules de 3e et de 4e génération telle Jasminelle,
Meliane, Convuline ou encore Belanette.
La plainte est également dirigée contre
le directeur de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui
malgré les risques avérés n’a pas, en vertu du principe de précaution,
retiré la pilule incriminée du marché. En effet, en juin 2012, la
commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents
médicaux de Bordeaux a admis « l’imputabilité de l’AVC à la prise de la pilule ».
Depuis quelques années le débat s’ouvre
sur les risques des contraceptifs oraux sur la santé des femmes. Nul
doute que cette affaire devrait le relancer.
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