jeudi 14 mars 2013

0 BILLET DU PRINCE : Tradition et Progrès



On parle souvent de la tradition sans trop savoir ce que cette notion recouvre. Partant des textes sacrés, existant dans toutes les religions, on entend par tradition la transmission de constantes universelles qui constituent la nature permanente de l’Homme dans son devenir, dans sa mission.

Elle traverse l’histoire et la diversité de nos cultures, nous obligeant à remettre perpétuellement en question l’interprétation de ses valeurs, interprétation qui ne doit ni ne peut demeurer figée.
La tradition est ainsi la conscience vécue, ici et maintenant, des sources, des voies vitales et spirituelle de l’humanité. Elle n’a rien à voir, de près ou de loin, avec l’image sulpicienne que donnent des lois des Eglises, certaines personnes, plus ou moins inféodées à une classe sociale inscrite dans un siècle finissant et figé, imprégné des tabous du jour, ou des idéologies politiques dites correctes.
La tradition pourrait être symbolisée par " l’Echelle de Jacob", voie royale qui, dans la Bible, relie la terre au ciel et que nous sommes tous appelés à gravir, échelon après échelon. Cette progression peut engendrer un déséquilibre momentané lorsque l’on passe d’un barreau au suivant, mais nous somme tous appelés à poursuivre cette montée si nous ne voulons pas être atteints de sclérose paralysante et mortelle. Saint Augustin a fort bien décrit cette obligation de "bouger". La tradition comporte alors la nécessité de décanter le passé de ses formes révolues pour le vivre au présent, dans sa nouvelle adéquation. La conscience d’adhérer et d’appartenir à cette "Echelle", plantée dans notre terre intérieure, notre matière, pour s’élancer vers la spiritualité -découverte progressive de notre âme et besoin d’aller plus loin- est une exigence de tous les instants. Beaucoup croient bien faire en allant dans le sens du courant, mais regardez les saumons, contre vents et marées, contre le courant, ils vont créer la vie ! Alors, la véritable tradition devient source de progrès.
Le progrès, en ce début de troisième millénaire, dépouillé de repères et de boussole pourrait s’apparenter à un reniement des choix si importants pour chacun... et peut-être à des reniements atroces. De fait une poignée d’élucubrateurs, fils des lumières virtuelles allumées au XVIII° siècle, tentent d’effacer toute trace de la véritable lumière, celle de l’Esprit et du bon sens. Ils progressent lentement, mais sûrement en s’attaquant d’abord à la Famille, cellule primordiale du corps social, en introduisant la notion de ventre procréatif, à la place du nom de la mère, rendant l’utérus source de profit économique, de même que le sperme. Il se pourrait alors qu’à la troisième génération, un frère épouse sa demi soeur, voire même sa soeur. Cette consanguinité, bien entendu inconnue, pourrait reproduire à l’infini des êtres éperdus, qui ne savent plus qui ils sont ni ce qu’ils peuvent faire de leur vie. Serions nous, à ce stade, totalement dépourvus de la connaissance du "moi", de ses investigations sur le "qui suis-je ?"," que dois-je faire ?", tout ce qui incarne la forme sublime de l’humain dans sa progression.
Dans une seconde étape, ou veillerait à s’occuper de l’enfant. Comme chez les abeilles ou les fourmis, il y aurait le couvain, les ouvrières (sans genre), les mâles pour féconder et le Parti pour régner... Déjà, à notre insu le clonage de l’être humain a commencé, le savons nous ? D’ autres, à notre insu, sont programmés sur mesure pour devenir de futurs esclaves, aptes à remplir une case dont le travail profitera à la ruche et comme cela se fit en Atlandide, avant que ce continent ne disparaisse, il se pourrait qu’on inocule à chaque enfant, dés sa naissance, une puce électronique dans le cerveau, pour mieux le commander !
On maintiendrait, néanmoins, l’école pour l’élite, mais quelle élite ?, puisque cette dernière serait étroitement surveillée par des robots ménagers qui transmettraient leurs faits et geste au grand Ordonnateur. Avez vous lu le prophétique livre de George Orwell, "1984" ... il faut le lire... Dés 1927 il avait prévu les sombres nuages noirs qui nous guettent si nous ne reprenons pas chacune des bribes de notre liberté en toute connaissance de cause. Ainsi l’enseignement pouvant devenir source de liberté, de même que la culture des beaux arts, il faudra, très bientôt envisager de supprimer tout ce qui nourrit la mémoire de nos racines et celle de notre identité. Ainsi l’Histoire a quasiment disparue de l’école, la géographie en prend le chemin et nos racines égyptiennes, grecques et latines sont passées à la trappe, sans oublier la genèse biblique qui nous livre les secrets de notre création et de notre responsabilité.
Chers amis lecteurs de partout et d’ailleurs, quelque soit notre religion, nos origines, notre couleur de peau, nous devons tous consentir à vivre notre fraternité dans la paix. Depuis des millénaires, l’homme a été le pire ennemi de l’homme et c’est monstrueux. Acceptons-nous tels que nous sommes, comprenons-nous et apprenons à construire ensemble un monde beau et universel. Un monde d’amour. Est-ce possible ?
En Chine les vieillards étaient respectés, car ils incarnaient la mémoire, la sagesse d’un vécu. En France, les personnes âgées, d’expérience, instruites, dans quelque milieu que ce soit, ne sont plus respectées, place aux jeunes nous dit-on. Certes les jeunes sont l’avenir, utiles pour recréer et poursuivre, mais ont ils l’expérience ?. Les anciens ont le pouvoir de transmettre le savoir, la mémoire d’un travail bien fait, donc beau. Ils constituent l’identité d’un pays ,d’un peuple. Ils sont également la mémoire, la tradition, des valeurs de la France. Et on voudrait les euthanasier . L’intention ne serait-elle pas de les pousser dehors pour créer artificiellement de nouvelles formes de penser, d’être, et surtout de ne pas être. Déjà dans les hôpitaux, à compter de 75 ans, les personnes âgées attendront que les plus jeunes passent devant et s’ils trépassent, c’est peut-être tant mieux... Certains disciple du "serment d’Esculape" en sont peinés, mais les ordres viennent d’en haut.
Pour la pensée traditionnelle, tout édifice sacré est forcément cosmique, c’est à dire qu’il est fait à l’exemple de l’univers créé par Dieu. L’Homme dans sa structure n’est pas seulement une image réaliste du monde mais bien plus encore une image structurale. En d’autres termes, il reproduit la structure intime, voire mathématique de l’univers.En cela réside la source intime de sa sublime perfection. La beauté de la forme, comme celle des objets vivants ou de leur reproduction se réfère à des formes, nous dit Platon, qui ne sont pas comme les autres, belles sous certaines conditions, mais sont belles toujours, en elles-même. Alors ne créons pas des "Golems" à notre image devenus sans âme et sans amour.
Le mondialisme est intéressant, mais souhaitons nous vraiment que cela devienne une nouvelle "Tour de Babel" ? Le plaisir de la cruauté sur des plus faibles est-il un signe de jouissance pour le carnassier enchanté de trouver une forme de pouvoir, à ce qu’il croit. J’ai beaucoup lu dans ma vie, j’ai même entendu sur France Culture l’Histoire d’un messie de religion musulmane qui vécut quelques siècles après le Christ. Il a subi quasiment les mêmes tortures et la mort parce qu’il proclamait l’importance du respect et de la dignité de l’être humain et l’amour du prochain.
HENRI COMTE DE PARIS DUC DE FRANCE - IMRF

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