vendredi 8 mars 2013

0 Bordeaux : baston entre jeunes sur la place Stalingrad


Hier après-midi, pour une raison indéterminée, plusieurs dizaines de jeunes se sont rassemblés sur la place. La rixe a été stoppée nette par des policiers déjà sur les lieux.

La rixe a tourné court à cause de la présence policière. Après la bagarre, une quinzaine de jeunes ont été contrôlés.

La rixe a tourné court à cause de la présence policière. Après la bagarre, une quinzaine de jeunes ont été contrôlés. (photos fabien cottereau)



S'étaient-ils, via les réseaux sociaux ou par SMS, donné rendez-vous pour en découdre ? Hier, vers 16 h 30, entre 70 et 80 jeunes se sont rassemblés place Stalingrad. Ce sont des policiers de l'Unité de sécurisation des transports en commun, qui étaient en place cours Alsace-et-Lorraine avec des militaires ostensiblement armés dans le cadre du plan Vigipirate renforcé, qui ont d'abord donné l'alerte. Ils ont en effet trouvé suspect ce regroupement et cette descente de jeunes marchant d'un pas décidé dans la rue.

Le pont de pierre à peine franchi, les adolescents ont trouvé un comité d'accueil auquel ils ne s'attendaient certainement pas. Une opération de contrôles comme il s'en déroule tous les jours à Bordeaux était en cours à l'arrêt de tramway, place Stalingrad. Accompagnés du chien spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants, les policiers procédaient depuis 15 heures à des contrôles d'usagers du tramway sur le quai, à la sortie des rames.
C'est sous leurs yeux que les jeunes ont filé dans une même direction et qu'une rixe a débuté, au terme de laquelle un adolescent de 16 ans a été légèrement blessé, et est parti se réfugier en courant au cinéma Mégarama. Peu bavard sur les causes et conditions des coups reçus, il a été transporté à l'hôpital.
« Un vrai lynchage »
Mais en raison d'une forte présence policière due aux contrôles et au renfort en patrouilles et CRS, le mouvement de foule a tourné court. Les jeunes se sont dispersés comme une volée de moineau en direction du pont. Une quinzaine a été contrôlée. Il s'agit d'adolescents venant de toute l'agglomération bordelaise.
Eux aussi se sont montrés très discrets sur cette bagarre programmée, contrariée par la police. Anaïs Michaud travaille à l'agence immobilière Pichet, à l'angle de la place Stalingrad et de la rue Montmejean. C'est là que la bagarre a eu lieu. « On faisait le point sur les dossiers avec ma collègue, en prenant le café, quand les jeunes sont arrivés en courant. Ils étaient peut-être une centaine à courir depuis l'arrêt de tramway. En fait, ils en avaient après une seule personne qu'ils ont rattrapée devant l'agence. Ils ont plaqué le jeune homme contre la vitrine avant de le faire tomber par terre. À ce moment-là, une quinzaine d'entre eux a commencé à s'acharner sur lui, quand tous les autres s'amassaient autour pour regarder. C'était très violent. Je les voyais lui mettre des coups de pieds dans le ventre et dans la tête à travers la vitrine. J'étais peut-être à deux mètres. C'était un vrai lynchage. »
La jeune femme a bien essayé d'appeler la police, mais elle a été mise en attente. « De toute manière, ils sont arrivés très rapidement, au bout de quelques minutes. Et les jeunes se sont dispersés instantanément. Certains sont partis en direction de la rue Montmejean, d'autre vers le tramway à toute allure. »
Raphaël, le patron du bar-restaurant La Maison, à quelques mètres de là, a lui aussi été surpris. « C'est une cliente du quartier qui fumait une cigarette dehors qui est venue m'avertir. Le plus impressionnant, c'était l'attroupement et la rapidité avec laquelle ils ont accouru. Ils étaient beaucoup, filles et garçons, des gamins, peut-être entre 15 et 17 ans. Ma seule peur, c'était qu'ils se servent des chaises de ma terrasse pour se frapper. »

Au salon de coiffure, Céline et Martine en parlent encore. "C'était un truc de fou, ils sont arrivés comme une meute. On aurait dit un essaim d'abeilles. Il y avait deux personnes dehors que j'ai fait rentrer et j'ai fermé la porte de la boutique. Mais j'avais peur parce que mon fils devait me rejoindre au salon et il n'était toujours pas arrivé. J'avais peur qu'ils l'attaquent."

http://www.sudouest.fr

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