La défaite cuisante subie par Mario
Monti lors des élections italiennes n’a pas fait dévier d’un pouce la
ligne fixée par les oligarques à Berlin, à Bruxelles, à Paris.
L’austérité sera maintenue, au besoin renforcée, dans le parfait mépris
des peuples qui la subissent.
Ecoutons la rumeur médiatique : les foules qui
apportent leurs suffrages à Beppe Grillo ou à Silvio Berlusconi, nous
dit-on, ne sont pas dignes de la moindre considération. Le premier
n’est-il pas un humoriste ? Le second n’est-il pas perdu de réputation ?
En haut lieu, on se rassure à bon compte en personnalisant à l’excès les enjeux. Quel que soit le pays, la protestation populaire se fixe sur les tribuns tels qu’ils se présentent, de droite ou de gauche, vulgaires ou distingués, intelligents ou obtus. C’est sans doute regrettable mais on n’arrêtera pas le mouvement en plaçant des millions d’électeurs dans la catégorie infamante du populisme. Pour les citoyens révoltés, ce n’est qu’une humiliation supplémentaire. Pour ceux qui, parmi eux, cherchent une issue positive à la crise générale, c’est une nouvelle source de confusions et de disputes stériles. Le populisme, aujourd’hui, englobe l’extrême droite, l’extrême gauche, les adversaires de l’euro, les ennemis de l’élite, les classiques démagogues. C’est trop. Trop de simplifications et trop d’amalgames qui ne sont d’aucune aide quand on essaie de penser, tâche difficile, la catastrophe en cours. Les mouvements populaires qui sont en train de se manifester dans les rues espagnoles et portugaises ou qui s’expriment dans les urnes grecques et italiennes sont la conséquence de trois phénomènes : [...]
La suite sur le blogue de Bertrand Renouvin
En haut lieu, on se rassure à bon compte en personnalisant à l’excès les enjeux. Quel que soit le pays, la protestation populaire se fixe sur les tribuns tels qu’ils se présentent, de droite ou de gauche, vulgaires ou distingués, intelligents ou obtus. C’est sans doute regrettable mais on n’arrêtera pas le mouvement en plaçant des millions d’électeurs dans la catégorie infamante du populisme. Pour les citoyens révoltés, ce n’est qu’une humiliation supplémentaire. Pour ceux qui, parmi eux, cherchent une issue positive à la crise générale, c’est une nouvelle source de confusions et de disputes stériles. Le populisme, aujourd’hui, englobe l’extrême droite, l’extrême gauche, les adversaires de l’euro, les ennemis de l’élite, les classiques démagogues. C’est trop. Trop de simplifications et trop d’amalgames qui ne sont d’aucune aide quand on essaie de penser, tâche difficile, la catastrophe en cours. Les mouvements populaires qui sont en train de se manifester dans les rues espagnoles et portugaises ou qui s’expriment dans les urnes grecques et italiennes sont la conséquence de trois phénomènes : [...]
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