mardi 9 avril 2013

0 La patrie en danger



Le contraste entre les propos lénifiants du Président de la République et la croissante capacité de mobilisation populaire que révèle le succès éclatant de "la Manif pour tous" annonce sans grand doute de graves troubles dans les mois à venir.

De toutes parts, surgissent des signes de tension sociale que la situation du pays ne fera qu’aggraver : déficits inégalés du commerce extérieur, augmentation du chômage, qui semble désormais hors de tout contrôle, dégradation inexorable du pouvoir d’achat ; déséquilibre croissant d’une zone euro (qui, depuis l’affaire chypriote, compte désormais deux euros à valeurs distinctes…) ; dette publique approchant 90 % au point qu’au premier jour de chaque année sa charge obère plus du tiers d’un budget dont les fixités interdisent tout gouvernement véritable des affaires de l’Etat ; déconvenue des mesurettes visant à redresser des comptes sociaux en perdition ; délabrement des principaux services publics, tels celui de "l’Education" qui n’est même plus au niveau d’une garderie nationale, la Justice, la Police, l’Armée ; désespoir rampant d’une population dont les plus jeunes n’attendent de salut que dans la fuite à l’étranger, décomposition sociale accrue par des violences multiples, des tensions communautaires désormais omniprésentes et la croissance multiforme de l’insécurité, tout montre alentour que la France est en danger. Mais il y a pire : le danger est d’autant plus grand que, face à tant d’alarmes, le Président de la République donne l’impression de bricoler, inconscient des réalités, obnubilé par des recettes misérables ("faire payer les riches", ou s’en prendre à l’intéressement, dernier reste du projet gaulliste de participation), tandis qu’un gouvernement brouillon, à la fois bavard et mondain semble perdre jusqu’au sens du mot gouverner, laissant le pays glisser au chaos comme si, cette France qu’au fond d’eux-mêmes ces petits sires ne connaissent ni n’affectionnent, il importait peu qu’elle soit demain une nation ou un terrain vague livré aux bandes.
François Mitterrand, dont s’inspire paraît-il François Hollande, avait su prendre la mesure des réalités en décrétant "le tournant de la rigueur de 1983" et en retirant l’année suivante le projet de loi sur le Service unique de l’Education qui avait jeté plus d’un million de personnes dans les rues. Aujourd’hui, son pâle épigone s’entête dans un projet de loi sur le mariage homosexuel qui à l’évidence devient l’abcès de fixation d’une population que son autisme ne peut manquer de révolter de plus belle. Aveugle et sourd aux cris des citoyens, il prend la responsabilité d’amplifier un mouvement de contestation qui a trouvé sa cause, ses porte-parole et sa dynamique et qui ne peut qu’aller s’amplifiant, les échauffourées du 24 mars dégénérant probablement en émeutes lors de la prochaine mobilisation de mai, qu’il nous importe de préparer d’ores et déjà. La situation de M. Hollande serait vite intenable si la "Manif pour Tous" devenait universelle, englobant toutes les contestations sociales autour d’une cause qui est en train de redonner à la droite française une parole et une capacité d’initiative qu’elle avait perdues depuis longtemps - et qui, retrouvant son passé archaïque, ce que l’on nommera les "valeurs" (valeurs morales, valeurs politiques, valeurs de gouvernement) se reconstitue à vue d’oeil sur les décombres d’une gauche futile, radoteuse et presque hébétée.
Pour un gouvernement de Salut Public
Le scandale Cahuzac, révélant le degré de cynisme et de corruption des affairistes de la gauche ou de la "droite" institutionnelle qui depuis plus de trente ans gouvernent la France sans avoir le souci de la servir et qu’un peuple étourdi reconduit comme si nulle autre perspective politique ne s’offrait, disqualifie toute une génération politique. Une nouvelle relève s’impose. Dans une telle conjoncture, le jeu des partis est dérisoire, déplorable et dépassé : l’urgence de l’heure est à la constitution d’un vaste front d’opposition à une gauche disqualifiée aux yeux de presque tous. L’obsolescence des clivages que les logiques partisanes entretiennent à droite au-delà de toute raison, l’élargissement constant de l’audience de Marine Le Pen, la radicalisation d’une partie de l’UMP, la résurgence d’une mobilisation chrétienne quelquefois radicale, mais féconde et prometteuse, que l’état-major de la "Manif pour Tous" se gardera de marginaliser pour maintenir l’unité du mouvement, tout montre que la droite française est à la croisée des chemins. Il se pourrait même envisager désormais de poser les bases d’un programme commun des droites lors des prochaines élections, et pour commencer lors des municipales de 2014. C’est dans cette perspective que s’inscrit le forum national que le SIEL organise les 12, 13 et 14 avril prochain à DOURDAN à l’occasion duquel se réuniront les patriotes de toutes sensibilités, souverainistes, gaullistes, membres de l’UMP ou du Front National, du MPF ou de DLR décidés a créer les conditions d’un Gouvernement de Salut Public, dernière chance de sortir la France des ornières où elle s’enfonce jour après jour sous nos yeux.
- Paul-Marie COUTEAUX Président-fondateur du SIEL Administrateur du RBM 
- Karim OUCHIKH Président exécutif du SIEL Administrateur du RBM

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