Les recherches se sont poursuivies durant toute la journée de mardi, en vain. Un appel à témoins a été lancé par les policiers bordelais afin de retrouver l’étudiant poitevin
L’hypothèse que Cédric Briant (en médaillon) ait fait une chute dans la Garonne est privilégiée par les enquêteurs. (Photo Laurent Theillet)
Au fil des heures, depuis la disparition de Cédric Briant à Bordeaux, l’inquiétude n’a cessé de grandir. Une hypothèse s’est imposée, même si rien ne permet de l’étayer : celle d’une chute dans la Garonne.
Le jeune homme, âgé de 21 ans, étudiant en BTS par alternance à Poitiers, était venu à Bordeaux retrouver des amis pour un week-end de fête. Une escapade à Saint-Sébastien (Espagne) était même prévue pour la journée de dimanche. Mais, dans la nuit de samedi à dimanche, aux alentours de 2 heures du matin, ses amis perdent sa trace aux abords du quai Sainte-Croix.
Dès qu’ils ont été informés de cette inquiétante disparition, les policiers ont rapidement mis en place un imposant dispositif de recherches. Malheureusement, le jeune homme n’avait pas de téléphone portable, ce qui aurait pu permettre une géolocalisation ou tout au moins de retracer son parcours à partir du moment où ses amis l’ont perdu de vue. Tout semble s’être joué en quelques minutes, alors que le groupe avec lequel il se trouvait se dirigeait vers le quai de Paludate, après une première partie de soirée au restaurant.
À moment donné, Cédric Briant s’est écarté pour s’adresser à d’autres personnes. Lorsque ses copains l’ont recherché, quelques minutes plus tard, il avait disparu. Les amis ont attendu qu’il réapparaisse, jusqu’à ce que l’inquiétude les gagne. Ils ont finalement décidé de prévenir ses proches.
Ce n’est que dimanche en fin d’après-midi que le commissariat de Bordeaux a été prévenu de cette disparition. Un dispositif de recherche, avec notamment la brigade nautique sur la Garonne et des chiens de recherche des équipes cynophiles des gendarmes d’Oloron-Sainte-Marie et des sapeurs-pompiers de Bordeaux, a été déployé.
Un numéro vert ouvert
L’absence de téléphone portable et les conditions atmosphériques très humides, qui compliquent la tâche des chiens, n’ont pas permis de déceler immédiatement de traces susceptibles d’êtres suivies.
Les recherches ont repris dès hier matin, avec le renfort de CRS et d’un hélicoptère de la gendarmerie. Toujours sans succès. Si les policiers de la brigade de protection des familles de la sûreté départementale ne veulent écarter aucune hypothèse, la possibilité d’une chute dans les eaux tumultueuses de la Garonne s’est imposée dans les esprits, en raison des six noyades successives, accidentelles et nocturnes, survenues au cours de l’année 2012 à Bordeaux.
Au cours de la journée d’hier, les enquêteurs ont recueilli et commencé à exploiter toutes les images des nombreuses caméras vidéo installées dans le secteur de Paludate et le long des quais. Des reconnaissances ont été effectuées quai de la Monnaie jusque sur les berges du fleuve.
En milieu d’après-midi, à la demande du parquet de Bordeaux, un appel à témoins a été diffusé. Un numéro vert a été ouvert (0 800 004 938) à l’intention de toute personne susceptible de fournir des renseignements. Au moment de sa disparition, Cédric Briant était vêtu d’une chemise orange et bleu à carreaux de marque Diesel, d’un jean de couleur bleue et de chaussures bateau
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