dimanche 9 juin 2013

0 Bordeaux : l'évacuation progressive du squat occupé par des familles roms

Il y a du mieux avec les riverains mais aucune date n’est avancée pour la fermeture du site avenue Thiers. La Ville cherche un terrain pour loger 40 personnes.

133 personnes vivent toujours dans les friches ferroviaires de l’Avenue Thiers. Certaines font l’objet de procédures judiciaires permettant un retour dans leur pays d’origine. Des policiers bulgares vont épauler le préfet sur ces dossiers.

133 personnes vivent toujours dans les friches ferroviaires de l’Avenue Thiers. Certaines font l’objet de procédures judiciaires permettant un retour dans leur pays d’origine. Des policiers bulgares vont épauler le préfet sur ces dossiers. (PHOTO ARCHIVES Fabien Cottereau)



Le squat de l’avenue Thiers, occupé par des familles « roms », en majorité originaires de Bulgarie, sera-t-il fermé avant la fin de l’année, comme l’avait annoncé le maire lors de ses vœux en janvier dernier ? La quarantaine de riverains présents hier soir à une réunion à l’initiative de la mairie n’ont pas eu de réponse. « Mais on est sur la bonne voie », a assuré Alain Juppé.

Flanqué à sa droite du préfet délégué à la sécurité, Hubert Weigel, et à sa gauche de ses deux adjointes suivant le dossier Muriel Parcelier et Alexandra Siarri, le maire a bu du petit-lait pendant la rencontre. Dans la salle polyvalente du centre social de la Bastide, les mercis pleuvaient de la part des riverains dont un certain nombre (250) avaient signé en début d’année une lettre ouverte dénonçant l’augmentation des nuisances en provenance du squat.

133 personnes vivent toujours dans les cabanes de bric et de broc. Elles étaient 250 il y a un an. « 40 sont éligibles à la Mous (maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale), c’est-à-dire intégrables, indique Hubert Weigel. Les autres ne le sont pas ou font l’objet de procédures judiciaires. Pour ces derniers, les infractions commises permettent un retour dans leur pays d’origine. »
La directrice de l’école de la Benauge ne comprend pas que certaines familles ne soient pas dans le dispositif alors que leurs enfants sont d’une « assiduité spectaculaire en classe ». Une riveraine en contact régulier avec les occupants du squat fait la même remarque. « Nous avons travaillé au cas par cas et fait preuve d’humanité », assure le maire.
Deux policiers bulgares arriveront le 15 juin pour travailler avec les autorités françaises sur le dossier des personnes « non intégrables ».
« La CUB va engager les formalités nécessaires pour permettre l’évacuation du squat », annonce Alain Juppé. Reste à trouver une solution pour les 40 personnes « intégrables ». Où les loger ? C’est là tout le cœur du problème. Les anciens bungalows du village vacances VFF à Lège-Cap-Ferret ont été récupérés et peuvent mis à la disposition des familles. Un terrain avait été trouvé rue Jean-Dupas, non loin du quai de la Souys, mais s’avère inondable. « Il nous faut trouver un autre terrain », explique Alain Juppé.

En attendant, et même s’il y a du mieux, certains riverains disent encore souvent passer derrière les grilles le soir pour demander de baisser la musique. D’autres ne peuvent ouvrir leurs fenêtres en raison des odeurs toujours persistantes de câbles brûlés. « Avec cette lettre ouverte, on a été vus comme des fachos. On trouvait juste la situation indigne. Et ce n’est pas facile tous les jours de vivre cette situation, avance une riveraine. On aimerait avoir un autre contact avec les occupants du squat. »


Justement. À l’initiative d’un collectif d’habitants et d’associations, une rencontre et un repas de quartier autour du cirque est prévu aujourd’hui, samedi, dans le squat. Moue dubitative du maire. « Faites attention à ne pas agiter le secteur. » « Ne dites pas que ça va mal se passer », rétorque une riveraine. « Nous n’avons pas détruit au bulldozer, comme cela se fait dans certaines villes, répond Alain Juppé. Mais on marche sur nos deux pieds. » Un pied gauche humanitaire et un pied droit intransigeant ?

NDLR : toute l’objectivité de Sud-Ouest dans la dernière phrase !

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