En adoptant le 20 septembre 1992 — il y a tout juste vingt ans —, à une courte majorité, le traité de Maëstricht instituant l’Union européenne et créant la monnaie unique sur fond de transferts de souveraineté, les Français entamaient un long processus devant les conduire, à terme, à la perte de leur indépendance.
Mitterrand, fédéraliste européen qui avait déjà enterré dans son esprit la nation (« La France est ma patrie, l’Europe est mon avenir »),
avait alors préféré la voie référendaire à la voie parlementaire afin
de donner à ce traité fondateur ce que les démocrates appellent
l’onction du suffrage universel. Bref, les Français choisissaient
librement l’esclavage : ils n’auraient qu’à s’en prendre à eux-mêmes de
leur suicide en tant que peuple libre.
Le défunt comte de Paris avait alors publié dans Le Figaro une tribune les appelant à se « réveiller ». Ils l’avaient fait une première fois, en 2005, mais leur « non » leur fut volé par un pays légal uni quand il s’agit de battre en brèche une indépendance pourtant chèrement préservée tout au long de l’histoire, notamment depuis 150 ans où l’incompétence de la République a coûté la vie à près de deux millions et demi de Français. Or, pour les vingt ans de Maëstricht, nos compatriotes semblent de nouveau se réveiller. Car si, médusés par tant de cynisme, ils restèrent cois en 2008 devant la forfaiture du traité de Lisbonne qui avalisait une constitution qu’ils avaient refusée deux ans et demi plus tôt, depuis, le mirage européen semble s’être définitivement évanoui. Non seulement ils réclament dans leur grande majorité un nouveau référendum, cette fois pour l’adoption du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), en discussion depuis mardi 2 octobre à l’Assemblée nationale, mais, surtout, c’est à une large majorité qu’ils refuseraient aujourd’hui le traité de Maëstricht, désignant ainsi l’origine de leurs maux.
Oui, c’est la France du non, la France libre qui se réveille au grand dam d’un pouvoir complice d’une oligarchie supranationale qui veut en finir avec cette première des libertés qu’est, pour un peuple, l’indépendance de la patrie. Car, comme l’a précisé l’actuel comte de Paris dans son message hebdomadaire le 24 septembre dernier : Les Français « regardent les vains combats des partis qui se partagent le gâteau-France, tout en critiquant et en n’ayant pas les moyens de faire des choix responsables. On nous a supprimé nos frontières ? C’est pourquoi dans les gares, près du tunnel sous la Manche comme près de nos aéroports nous avons dû établir des camps où sont concentrés les indésirables et les sans identité. On nous supprime le droit de choisir notre politique, notre Défense, nos objectifs financiers et économiques. Bientôt nos députés seront de bons fonctionnaires, enregistreurs des décisions de Bruxelles, et payés à ne rien faire... » Propos empli de cette sagesse capétienne qui durant mille ans, à travers heurs et malheurs, a su conquérir sur l’empire une nation suzeraine. Le roi était empereur en son royaume — lui même fédérations de peuples libres. Le président normal, lui, n’est que le courtier d’un empire dont les fonctionnaires et technocrates bruxellois sont les serviteurs zélés. [...]
François Marcilhac - Pour lire la suite
Le défunt comte de Paris avait alors publié dans Le Figaro une tribune les appelant à se « réveiller ». Ils l’avaient fait une première fois, en 2005, mais leur « non » leur fut volé par un pays légal uni quand il s’agit de battre en brèche une indépendance pourtant chèrement préservée tout au long de l’histoire, notamment depuis 150 ans où l’incompétence de la République a coûté la vie à près de deux millions et demi de Français. Or, pour les vingt ans de Maëstricht, nos compatriotes semblent de nouveau se réveiller. Car si, médusés par tant de cynisme, ils restèrent cois en 2008 devant la forfaiture du traité de Lisbonne qui avalisait une constitution qu’ils avaient refusée deux ans et demi plus tôt, depuis, le mirage européen semble s’être définitivement évanoui. Non seulement ils réclament dans leur grande majorité un nouveau référendum, cette fois pour l’adoption du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), en discussion depuis mardi 2 octobre à l’Assemblée nationale, mais, surtout, c’est à une large majorité qu’ils refuseraient aujourd’hui le traité de Maëstricht, désignant ainsi l’origine de leurs maux.
Oui, c’est la France du non, la France libre qui se réveille au grand dam d’un pouvoir complice d’une oligarchie supranationale qui veut en finir avec cette première des libertés qu’est, pour un peuple, l’indépendance de la patrie. Car, comme l’a précisé l’actuel comte de Paris dans son message hebdomadaire le 24 septembre dernier : Les Français « regardent les vains combats des partis qui se partagent le gâteau-France, tout en critiquant et en n’ayant pas les moyens de faire des choix responsables. On nous a supprimé nos frontières ? C’est pourquoi dans les gares, près du tunnel sous la Manche comme près de nos aéroports nous avons dû établir des camps où sont concentrés les indésirables et les sans identité. On nous supprime le droit de choisir notre politique, notre Défense, nos objectifs financiers et économiques. Bientôt nos députés seront de bons fonctionnaires, enregistreurs des décisions de Bruxelles, et payés à ne rien faire... » Propos empli de cette sagesse capétienne qui durant mille ans, à travers heurs et malheurs, a su conquérir sur l’empire une nation suzeraine. Le roi était empereur en son royaume — lui même fédérations de peuples libres. Le président normal, lui, n’est que le courtier d’un empire dont les fonctionnaires et technocrates bruxellois sont les serviteurs zélés. [...]
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