Analyse de Bernard Lugan (20 janvier 2013)
Ce n’est pas le seul Mali qui doit être sécurisé, mais tout le Sahel, ce rift racial s’étendant sur dix pays et sur lequel ont été plaqués des Etats associant artificiellement des Nord « blancs » et des Sud noirs.
Ce n’est pas le seul Mali qui doit être sécurisé, mais tout le Sahel, ce rift racial s’étendant sur dix pays et sur lequel ont été plaqués des Etats associant artificiellement des Nord « blancs » et des Sud noirs.
L’Europe feint de ne pas voir ce qui s’y passe cependant que les
Etats-Unis observent la situation de loin. Le 18 janvier Léon Panetta
secrétaire américain à la Défense a ainsi déclaré que « les opérations
de sécurité au Mali incombent aux puissances régionales ». Quant à l’
« aide » à l’armée française, parlons-en, puisque Washington va en effet
louer à la France ces avions gros porteurs qui lui font régulièrement
défaut. Léon Panetta a bien pris soin de préciser, au cas où il n’aurait
pas été compris, que le « gouvernement français remboursera aux
Etats-Unis les frais entraînés par ce soutien aérien ». François
Hollande doit se dire qu’il est réconfortant de pouvoir compter sur de
« solides » alliés…
Quant aux pays africains, pourtant les premiers concernés, ils ne se
bousculent pas. De plus, les contingents que certains finiront tout de
même par envoyer et qui seront équipés par la France, ont une valeur
militaire « inégale ».
Dans ces conditions, et comme la France ne peut, à elle seule,
s’engager dans une opération de « pacification » du sahélistan, que
convient-il donc de faire et surtout, de ne pas faire ?
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