Si le temps avait été plus clément,
certainement aurions-nous dû refuser du monde ! La péniche du Blues
Café, samedi après-midi, avait en effet fait le plein de monde. Il est
vrai que le thème était à la fois important et tombait en pleine
actualité, au lendemain du début de l’intervention française au Mali et
que, d’autre part, les invités étaient prestigieux.
Une assistance nombreuse et attentive
De gauche à droite : Siwar Al-Assad, Elie Hatem, SAR Sixte-Henri de Bourbon-Parme et Philippe de Saint-Robert
Elie Hatem, avocat à la cour, enseignant à la faculté libre de droit,
d’économie de Paris, membre du comité directeur de l’Action française
a su avec son brio habituel, camper la situation internationale
actuelle et les orientations de notre politique étrangère,...
... avant de laisser la parole à SAR le prince Sixte Henri de
Bourbon-Parme, qui a rappelé les conditions géopolitiques et historiques
d’une politique étrangère indépendante, et dénoncé les dérives de la
politique actuelle.
Siwar Al-Assad, écrivain (il a publié A Cœur perdu en 2012) et
cousin germain du Président Bachar Al Assad, témoignage vivant de
l’amitié franco-syrienne, est venu nous dire à la fois son amour pour la
France et la langue française, dans laquelle il écrit, et sa confiance
dans une solution syro-syrienne à la guerre civile actuelle qui est
alimentée de l’étranger.
Philippe de Saint Robert, écrivain, acteur des relations
internationales, ancien Commissaire Général à la langue française, a su
rappeler les errements de la politique extérieure française depuis de
trop nombreuses années
Michèle Guillaume-Hofnung, professeur à l’Université de Paris XI,
médiatrice, est venue nous présenter la médiation, qui n’est ni
l’arbitrage ni la conciliation, mais la recherche du dialogue en amont
afin de désamorcer les conflits ou sa reprise, en aval, afin de
reconstruire les liens qui ont été déchirés.
Le général Jacques Berger a tenu à préciser les notions d’ingérence
et d’intervention avec une grande précision juridique tout en déplorant
le chaos mondial.
Olivier Perceval, Secrétaire Général de l’Action française,
rappelant la démarche bainvillienne de l’Action française, a précisé les
conditions d’une politique étrangère cohérente et ferme : indépendance
de l’Etat vis-à-vis de tous les groupes de pression et affirmation de sa
souveraineté vis-à-vis de l’extérieur. Encore faut-il un pouvoir qui ne
soit dépendant ni de l’élection ni de l’étranger... Ce que n’est pas la
République.
M. Jean-Charles Marchiani, ancien préfet, nous a fait l’amitié de sa venue.
M. Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général de l’ONU,
M. Gérard de Villiers, écrivain et journaliste et Mme Anne –Marie Lizin,
présidente d’honneur du Sénat de Belgique et vice- présidente de
l’Assemblée plénière de l’OSCE, bloqués par la neige, nous ont envoyé
des messages d’amitié pour dire leur regret de ne pouvoir être parmi
nous
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