mardi 8 janvier 2013

0 Le Billet du Prince : La Liberté


Vers la fin du XVIIIe siècle, l’intelligentsia pré-révolutionnaire le considérait comme un illuminé. De nos jours, les théories du Comte Henri de Saint Simon, cousin éloigné du mémoraliste acerbe, mais talentueux de la Cour de Louis XIV, prennent vie et foudroient ceux qui n’en sont pas les disciples.
La science et son application la technocratie sont les seules valeurs qui ne se trompent pas, disait-il. Il faut donc éliminer tout facteur qui puisse dénaturer ce tandem appelé à gouverner le monde et surtout les grands sentiments tels l’amour ou la liberté, sources d’erreurs et de conflits. L’être humain ne devrait être qu’une pièce du grand puzzle planétaire assujetti à un gouvernement mondial, aux mains d’une élite restreinte de technocrates "politiquement corrects" sortis de "l’Ecole des Nouveaux Affranchis" comme l’exprime Obelix avec humour.
Vous sourirez peut-être en me lisant comme on souriait à la fin du 18° Siècle en écoutant Henri de Saint Simon dans les salons parisiens.
Ainsi l’école laïque et obligatoire va maintenant pouvoir formater des citoyens coulés dans le même moule. Tout ce qui concernait, il y encore une cinquantaine d’années ce que l’on nommait les "humanités", les langues grecque et latine, le français, l’étude des poètes et des philosophes qui nous ont apporté la diversité de la pensée, la beauté, seront peu à peu relégués aux oubliettes et on étudiera plutôt Marx et Engels, Trotsky et Lénine, seuls capables de forger l’élite de demain. L’Histoire et la Géographie, racines des générations passées et à venir devront peu à peu être érradiqueés, car un être qui possède des racines n’est pas maléable.
Dans la foulée les gouvernements technocratiques s’attaquent à l’enseignement confessionnel, chrétien et bientôt islamique, qui rappellent aux élèves nos valeurs ontologiques, la primauté de l’âme, de l’esprit et de la pensée sur la matière.
Cette perspective devient insupportable pour les technocrates. Ils créent donc des lois d’exceptions afin de nettoyer le vocabulaire des mots qu’il ne faut pas prononcer, quitte, si nécessaire, à pervertir le sens de certains mots jugés dangereux. Je ne vous dirai donc pas que cela me rend gai. Déjà, dans votre esprit, ami lecteur ce mot me classe dans une case à part, même si pour me justifier je puis vous citer tous mes amis ou amies que je respecte et qui ne vivent pas comme moi.
Par ailleurs je ne puis me résoudre à dire Madame la Ministre. L’Académie Française, elle, ne s’est pas résolue à féminiser cela. Je me réfère donc plus au jugement de l’Académie qu’aux imprécations des Torquémadas de salon.
Mais ce qui me préoccupe infiniment plus, c’est le parcours kafkaien des jeunes entrepreneurs qui veulent créer une entreprise dans notre pays. Dés le départ l’administration leur demande de justifier leur volonté de création, exige parfois trois ans de bilan qu’ils n’ont évidement pas, S’ils ont besoin d’un prêt pour se lancer. Alors qu’aux USA en deux heures l’entreprise est créée, les fonds sont trouvés (pour une somme de 5000$) et , cerise sur le gâteau, ils sont branchés en quelques heures sur le téléphone et le réseau internet... C’est pourquoi tant de pigeons s’envolent outre Atlantique.
La liberté est un bien trop précieux pour l’abandonner aux mains des nouveaux "dictateurs sectaires" héritiers du saint-simonisme. Pourtant ils l’ont déja mis en cage conjointement à l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme, co-signée en 1792 par Louis XVI. La liberté est une exigence, une responsabilité "qui s’arrête là où commence la liberté de l’autre" disait Paul Valery.
Les technocrates en manche de lustrine ont remplacé la liberté de penser, la liberté de parole, la liberté d’entreprendre par un système dénommé progrès, d’où l’être humain a été peu à peu exclu. Les décisions sont prises en fonction de critères techniques, scientifiques, économiques et financiers par le grand Ordonnateur aidé du Grand Ordinateur et non plus en fonction du bonheur (oh ! le vilain mot) le bonheur des peuples.
Un jour Princesse Micaela prenait tranquillement un café agrémenté d’une baguette beurrée près de Montparnasse. Ce jour là elle avait décidé de lire "Libération", c’est son droit. Lorsqu’une femme corpulente, intéressée peut-être par sa beauté... se plante devant elle et lui dit :" Vous lisez ce torchon ? Moi, je suis communiste." Elle lui rétorque : " De quel droit vous mêlez-vous de mes lectures, je change de quotidien de temps à autres pour me faire mon opinion. En outre ne croyez vous pas que Staline et ses 3O millions de victimes soit un bel exemple de démocratie et de liberté ? " Elle lui répond : " Il faut que les peuples souffrent. "Le dialogue s’est achevé sur ces mots.
La France souffre suffisamment de nos jours et la crise n’est pas encore terminée. Chaque Français a le droit, sinon devoir, de s’exprimer s’il ne veut pas sombrer dans la soumission au malheur. Oui chaque Français a le droit d’être libre, le droit de penser et de dire,et la liberté d’agir afin de construire sa vie dans les limites de la solidarité.
Battons nous pour que chacun puisse retrouver la joie de construire et non l’excitation morbide de détruire, afin que vivent les Français et que vive la France.
HENRI COMTE DE PARIS DUC DE FRANCE - IMRF

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