vendredi 18 janvier 2013

0 Éditorial de L’AF 2855 : TOUCHE PAS À MON PEUPLE !


La décision de François Hollande, à la demande du président malien Dioncounda Traoré, d’intervenir militairement pour soutenir l’armée de Bamako contre les groupes islamistes qui contrôlent la moitié-nord du pays, a été approuvée par la quasi unanimité de la classe politique française, l’Action française comprise.
Les terroristes, en attaquant brusquement au sud, ont eux-mêmes fourni au chef de l’Etat français une façon élégante de sortir de l’imbroglio dans lequel se trouvait notre diplomatie depuis cet été en dépit des résolutions des Nations-Unies. Nécessité faisant loi, il semble que tant les pays membres de la CEDEAO que les Etats-Unis et le Royaume-Uni, principalement, se soient enfin décidés à sortir de leur valse-hésitation et, chacun pour ce qui le concerne, à appuyer ou à entrer dans une intervention militaire visant non plus seulement à juguler l’avancée des terroristes mais, désormais, à les mettre hors d’état de nuire, l’armée française se trouvant en première ligne, contrairement à ce qui avait envisagé initialement. Si on ne peut que souhaiter une victoire rapide et décisive, on sait que rien ne sera acquis tant que la question touareg ne sera pas réglée. Quant à l’Algérie, si elle a autorisé le survol de son territoire par l’aviation française, elle n’a peut-être pas encore définitivement arrêté sa conduite. Parions en tout cas que celle-ci ne sera guidée que par ce qu’Alger considérera être, à tort ou à raison, ses intérêts fondamentaux, contrairement à notre Flamby national, qui, comme si nous devions avoir honte de défendre, au Mali, notre propre sécurité, a osé déclarer le vendredi 11 janvier pour annoncer l’intervention française : « Les terroristes doivent savoir que la France sera toujours là lorsqu’il s’agit non pas de ses intérêts fondamentaux mais des droits d’une population, celle du Mali, qui veut vivre libre et dans la démocratie. » Si tel est le cas, l’armée française n’est pas près de chômer, car il y a fort à faire, en matière de sacro-sainte démocratie, à travers le vaste monde, et on se demande alors pourquoi Hollande a fait du budget de la défense la principale variable d’ajustement budgétaire — poursuivant en cela la politique de son (in)digne prédécesseur ! Nos socialistes sont incurables : il leur faut toujours parer d’idéologie des intérêts légitimes et bien compris !
Revenant à plus de réalisme, notre ami Bernard Lugan a eu raison de rappeler, dans son communiqué du 14 janvier dernier, que « la situation malienne [...] cache l’incendie qui est actuellement en train de se développer dans la zone péri-tchadique. [...] Ne perdons en effet pas de vue que ce fut l’addition de non décisions qui permit à un incendie au départ limité et pouvant être rapidement éteint au moyen d’une opération « discrète » de devenir un foyer régional de déstabilisation. [1] » Mais peut-être, pour cela, aurait-il fallu ne pas être en période électorale, ou post-électorale, ou estivale, peut-être aurait-il fallu avoir le courage de déplaire à Alger, peut-être aurait-il fallu, tout simplement, ne pas être en république. La leçon de Kiel et Tanger est toujours actuelle : la république est incapable de conduire une politique étrangère ferme et cohérente. [2]
Car passant devant les prétendues « valeurs » de la république, il y a les intérêts supérieurs de la nation, qui sont loin d’être tous liés à la politique étrangère. Mais là encore, les socialistes n’ont à n’offrir aux Français que la tyrannie de l’idéologie. Comment expliquer sinon le mensonge du pouvoir, relayé par des media complices, sur le nombre de participants, dimanche 13 janvier à Paris, à la manifestation contre la dénaturation du mariage et de la filiation — des sources  autorisées mais non officielles (gendarmerie, R.G.) évoquent 1,3 million de participants ? Publics ou privés, les media, devenus la courroie de transmission des LGBT, n’ont pas hésité, bafouant l’honneur journalistique, à reprendre sans le contester le chiffre ridicule — 340 000 — d’une police peu soucieuse de sa crédibilité auprès des citoyens. Devant le refus imposant des Français, François Mitterrand avait su renoncer en 1984 à la soviétisation de l’école. François Hollande ne semble pas prêt à faire preuve de la même intelligence politique, alors que le refus du mariage gay est tout aussi imposant. Il est vrai que le PS était la création de Mitterrand, tandis qu’Hollande est la création du PS. Sa liberté de manœuvre n’est pas la même...

Pourtant, ce que chaque manifestant est venu crier à un président autiste, c’est : « Touche pas à mon peuple ! », ne sape pas les fondements d’une nation en travestissant le mariage, en dénaturant la filiation, en instituant une inégalité non pas protectrice mais monstrueuse, entre des enfants élevés par un père et une mère et des enfants livrés au mensonge violent de prétendues familles homoparentales, qui n’ont de famille que le nom.
Ne soyons pas non plus intimidés par les partisans du texte qui, montrant le caractère totalitaire de leur démarche, n’hésitent pas à criminaliser a priori les opposants à leur projet en les soupçonnant d’être « homophobes », c’est-à-dire, dans l’état actuel de la législation, des délinquants. Nous en sommes revenus à l’ère du soupçon, relayée par les media, comme à la plus belle époque de la Terreur ! Tout opposant devient un délinquant sinon en acte, du moins en puissance. Une telle perversion nord-coréenne du débat politique a, elle aussi, participé de l’ampleur de la mobilisation de dimanche, car c’est encore toucher au peuple français, libre par essence, que de vouloir transformer les citoyens en esclaves d’une minorité médiatique, politique et associative ! D’autant qu’il y aurait un moyen facile d’éradiquer l’homophobie en France : il suffirait d’abroger la loi de décembre 2004 faisant d’un concept ubuesque une incrimination liberticide — merci au passage à la droite libérale, dont cette loi délirante est l’œuvre !
« Touche pas à mon peuple ! » : les Français n’accepteront pas plus de voir la famille déstructurée que d’être eux-mêmes traités en mineurs — les catholiques étant les plus menacés de devenir à court terme des citoyens de seconde zone dans leur propre pays, la fille aînée de l’Eglise.
Oui, Hollande, « touche pas à mon peuple ! » N’y touche pas en favorisant, à la demande des marchés, le multiculturalisme via l’immigration et le bradage de la nationalité française, dans le seul but de dissoudre les nations historiques, obstacles ultimes à l’hégémonie de la finance ! N’y touche pas en favorisant la désagrégation de la société française à la demande de lobbies d’un individualisme abyssal, qui exigent de faire d’un mensonge anthropologique un mensonge d’Etat, d’institutionnaliser de prétendues nouvelles formes de famille, de transformer le corps de la femme en caddy et de réduire les enfants à des objets de consommation au nom d’un criminel « droit à l’enfant ». N’y touche pas en pesant sur le débat politique par le terrorisme du soupçon. N’y touche pas en menaçant nos enfants, dès le jeune plus âge, à l’école, d’un endoctrinement prenant pour prétexte la lutte contre les discriminations et une prétendue morale laïque !
Car les Français pourraient très vite ne plus être d’accord. Et le faire savoir à un pouvoir devenu insupportable tant par son incapacité à régler les graves problèmes de l’heure que par son autisme et ses provocations.
François Marcilhac - L’AF 2855
[1] - http://www.realpolitik.tv/2013/01/o... [2] - L’éditorial a été écrit avant la prise d’otages en Algérie.

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