mardi 11 juin 2013

0 Folamour


par Paul-Marie COUTEAUX, Président fondateur de Souveraineté Indépendance et Libertés (SIEL), adminstrateur du rassemblement Bleu Marine (RBM)

Une version courte de cette chronique est publiée dans le numéro de juin 2013 du mensuel La Nef
La souveraineté n’est pas à la mode, chacune le sait, et l’auteur de ces lignes se souvient avoir beaucoup entendu dire, sur les bancs du prétendu Institut d’Etudes politiques, qu’un des bienheureux effets de la mondialisation était d’en rendre progressivement le principe obsolète. Ces préparations idéologiques trouvèrent une traduction immédiate dans le "dépassement européen" qui fit rage à partir de l’Acte unique de 1986, puis des traités de Maëstricht, d’Amsterdam, de Nice, des accords de Schengen et le grand élargissement de 2004 -avec le résultat que l’on voit, la décadence multiforme d’un continent qui, pour avoir cru que l’abandon des souverainetés additionne les forces alors qu’il les soustrait au contraire en neutralisant les Etats, a finalement perdu toute existence politique et vogue au gré des courants dominants. Mais le dépassement des souverainetés ne provoqua pas moins de malheurs dans le monde entier, pulvérisant le principe corollaire de non-ingérence, et ce point cardinal de la diplomatie classique selon lequel ce sont les Etats, dans leur permanence, et non pas les gouvernements, dans leur fragilité, qui se reconnaissent entre eux, quelle que soit leur couleur du moment.
De ces principes, de Gaulle, qui savait les permanences au point de maintenir le nom des nations (Russie et non Union Soviétique, Allemagne et non IIIè Reich, ou nazisme), donna un beau jour une formulation nette devant Alain Peyrefitte qui la rapporte en ces termes ("C’était de Gaulle", T. II Page 56) : "Aucun pays ne doit se mêler des affaires des autres pays. Les peuples peuvent toujours finir par trouver leur équilibre en eux-mêmes, par eux-mêmes, à condition qu’il n’y ait aucune intervention extérieure". Certes, ce principe n’empêchait nullement les alliances, traités ou accords par lesquels un Etat s’engageait à en secourir un autre dont la souveraineté se trouvait menacée : c’est ainsi que, en 1939, la France tenta de venir au secours de la Pologne envahie par l’Allemagne ; c’est ainsi, et seulement ainsi (et non pour l’on ne sait quelle cause présentée comme généreuse, le droit des femmes musulmanes, ou autres...) que l’on doit comprendre qu’elle ait récemment secouru le Mali, dont le Nord fut envahi par des bandes islamistes armées de l’extérieur, et dont le gouvernement appelait à l’aide. [...]
La suite sur le site du SIEL

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